
Les logos de l'opérateur de télécommunications français SFR sont visibles sur une boutique à Niort
Altice France a annoncé lundi la validation par le tribunal des activités économiques de Paris de sa procédure de sauvegarde accélérée prévoyant une restructuration de sa lourde dette, une décision qui soulève des interrogations quant à l'avenir de la filiale SFR.
Après des mois de négociations avec ses créanciers, Altice France, fondé par Patrick Drahi, avait annoncé en février un accord pour réduire sa dette de 24,1 milliards à 15,5 milliards d'euros mais ce plan devait encore obtenir l'aval du tribunal.
Celui-ci a validé le plan de restructuration pour le groupe et l'ensemble de ses filiales, dont SFR, a précisé Altice France dans un communiqué. Il n'a pas suivi les réquisitions du ministère public, qui avait demandé l'exclusion de trois filiales du groupe dont l'opérateur télécoms.
"Cette restructuration, anticipée de longue date pour éviter d'être dos au mur, va nous permettre de reprendre notre destin en main et de donner à notre groupe un nouvel avenir", écrivent dans un mail interne obtenu par Reuters le PDG d'Altice France Arthur Dreyfus et celui de SFR, Mathieu Coq.
La validation du plan de restructuration pourrait ouvrir la voie à une vente de l'opérateur télécoms qui suscite la convoitise de ses principaux concurrents, à la grande inquiétude de certains syndicats du groupe.
"Aucune offre, pas même indicative, n'a été reçue à date", indiquent Arthur Dreyfus et Mathieu Coq dans leur mail, réfutant une restructuration destinée à "habiller la mariée SFR" en vue d'une cession.
"Si nous devions en recevoir une, quelle qu'elle soit et d'où qu'elle vienne, notre responsabilité (et celle de nos actionnaires) sera de l'étudier", ajoutent-ils néanmoins.
(Rédigé par Etienne Breban et Blandine Hénault, édité par Zhifan Liu)
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