La JERA estime que l'impact d'une grève potentielle en Australie sur les prix du GNL est limité

information fournie par Reuters •07/09/2023 à 12:46

par Emily Chow

SINGAPOUR, 7 septembre (Reuters) - La société japonaise JERA, l'un des plus gros acheteurs de gaz naturel liquéfié (LNG), s'attend à ce que l'impact sur le marché d'une éventuelle grève (link) en Australie soit modéré en raison de stocks élevés et d'une faible demande saisonnière, a déclaré jeudi un haut dirigeant de la société.

"Je pense que l'impact réel n'est pas très important", a déclaré Yukio Kani, directeur général mondial de JERA, lors d'un entretien avec Reuters en marge de la conférence Gastech.

"Je peux comprendre le sentiment (qui a conduit à la volatilité des prix), car les récents événements en Ukraine rendent le marché du gaz plus volatile. Bien sûr, nous devrions être très prudents", a-t-il déclaré.

"Mais... nous avons plus que suffisamment de gaz en Europe, les stocks s'accumulent. Les conditions météorologiques sont bonnes. C'est maintenant la saison intermédiaire, la demande diminue", a-t-il ajouté.

Les installations de GNL en Australie ont été confrontées à des conflits du travail le mois dernier, avec environ 700 travailleurs dans quatre installations exploitées par Woodside Energy Group WDS.AX et la major américaine Chevron CVX.N menaçant de mener des actions syndicales sur les salaires et les conditions de travail.

L'action de grève dans les deux principaux projets de GNL de Chevron en Australie a été retardée de 24 heures (link) en raison des progrès réalisés dans les négociations de médiation, a déclaré une alliance syndicale jeudi, ce qui laisse entrevoir la possibilité que les parties se rapprochent d'un accord.

L'Australie est le plus grand exportateur de GNL au monde, et le conflit en cours sur les salaires et les conditions de travail a attisé la volatilité des prix du gaz, car on craint que le mouvement n'alimente la concurrence entre les acheteurs asiatiques et européens pour les cargaisons.

La Chine et le Japon sont les principaux acheteurs de GNL australien, suivis par la Corée du Sud et Taïwan.

M. Kani a déclaré que les gens auraient pu être plus nerveux si cela s'était produit en hiver, si l'hiver avait commencé par un temps très froid et que les stocks de gaz diminuaient, mais "maintenant, je pense que la situation est plus stable".

Woodside Energy a réussi à conclure un accord de principe (link) avec les syndicats des plates-formes offshore de son installation North West Shelf.