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La Grèce peine à accélérer la réduction des créances douteuses
information fournie par Reuters 20/02/2019 à 16:17

    * Deux projets pour réduire les créances douteuses des
banques
    * L'un et l'autre prévoient des structures de défaisance et
des
titrisations
    * 47% de créances douteuses dans les portefeuilles de prêts
des
banques

    par George Georgiopoulos et Lefteris Papadimas
    ATHÈNES, 20 février (Reuters) - Les autorités grecques
souhaitent que les banques du pays accélèrent l'assainissement
de leurs portefeuilles de prêts et elles ont, dans ce but,
défini deux projets misant principalement sur la titrisation,
parfois avec l'appui de la garantie de l'Etat.
    Les créances douteuses restent le principal handicap des
banques grecques, un héritage douloureux des années de crise qui
ont fait fondre d'un quart le produit intérieur brut (PIB) du
pays et fait monter le taux de chômage à 28% au plus haut, en
2013.
    Les "expositions non-performantes" (non-performing
exposures, NPE) atteignaient en septembre dernier 84,7 milliards
d'euros, soit 46,7% de l'encours global de prêts des banques.
L'équivalent de près de la moitié du PIB prévu cette année.
    "Des niveaux sans précédent de NPE dans le secteur bancaire
constituent un handicap majeur pour l'économie, une incongruité
de premier plan alors que la situation s'améliore", a déclaré
Nick Karamouzis, président de l'association grecque des banques,
lors d'un colloque à Berlin le mois dernier. 
    Le gouvernement et la banque centrale ont élaboré chacun de
leur côté des projets censés accélérer le processus en recourant
notamment à la titrisation. 
    Le premier, qui émane de la Banque de Grèce, prévoit un
transfert des NPE des banques à un véhicule ad hoc (SPV) avec
pour objectif de ramener le ratio de NPE sous 10% dans deux ou
trois ans, les coûts liés à ces opérations étant couverts par
des titrisations. 
    Le second projet, dénommé APS, a été élaboré par le
ministère des Finances et le Fonds de stabilité financière grec
(HFSF), actionnaire de plusieurs banques du pays depuis qu'il a
pris part à des recapitalisations. L'APS prévoit lui aussi la
création de SPV qui émettraient des obligations bénéficiant de
garantie de l'Etat pour les tranches seniors, un modèle déjà
utilisé en Italie. 
    Athènes a soumis le projet APS aux autorités de l'Union
européenne en début de semaine, a-t-on appris de source
gouvernementale. 
    
    L'INTÉRÊT DU MARCHÉ DIFFICILE À ÉVALUER
    Le projet nécessiterait des garanties de l'ordre de cinq à
sept milliards d'euros. "Notre objectif est que ces garanties ne
soient pas considérées comme des aides d'Etat par la direction
de la Concurrence de l'UE", a dit la source gouvernementale.
    Quelque 15 milliards d'euros de créances douteuses
pourraient être titrisées via le modèle APS selon le directeur
général du HFSF, Martin Czurda, ce qui rapprocherait les ratios
des banques grecques de la moyenne européenne. 
    Le SPV prévu par le projet de la banque centrale, lui,
pourrait regrouper jusqu'à 40 milliards d'euros de créances.
    Quels que soient les choix à venir, leur mise en oeuvre
devra être rapide pour apaiser les craintes des investisseurs,
qui plombent les cours de Bourse des banques, a souligné le
gouverneur de la banque centrale, Yannis Stournaras, lors d'un
colloque le mois dernier.
    "L'une des deux plates-formes proposées verra le jour ou
bien il y aura une combinaison des deux", a-t-il dit. "Le
ministère des Finances veut commencer avec le schéma APS et
inclure le notre par la suite."
    Les quatre premières banques du pays, Piraeus  BOPr.AT ,
National  NBGr.AT , Eurobank  EURBr.AT  et Alpha  ACBr.AT , ont
réduit leurs créances douteuses de 21% depuis mars 2016, époque
à laquelle elles culminaient à 107 milliards d'euros. Mais elles
se classent, en matière de rythme de réduction des NPE, au
dernier rang des dix principaux pays de l'Union européenne selon
un classement établi par UBS.
    Pour Fitch Ratings, les deux projets élaborés à Athènes sont
de nature à accélérer l'assainissement des bilans des banques, à
réduire la pression sur leur bilan et leur rentabilité, voire à
améliorer leur profil de crédit, mais il est difficile pour
l'instant d'évaluer l'intérêt potentiel du marché pour
d'éventuelles titrisations. 
    "Parmi les inconnues figurent l'appétit des investisseurs
pour des obligations adossées à des NPE grecques, la conformité
avec les règles en matière d'aides d'Etat et le calendrier
d'éventuels transferts", explique l'agence de notation.

 (Marc Angrand pour le service français, édité par Juliette
Rouillon)
 

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