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La gestion alternative en Europe vogue de record en record
information fournie par Newsmanagers 20/09/2021 à 10:30

(NEWSManagers.com) - De l' aveu des équipes du gestionnaire d' actifs français Amundi et du consultant Preqin, elles n' auraient pas anticipé un tel rebond des actifs alternatifs et réels en Europe après la pandémie de Covid-19.

La gestion alternative européenne a atteint un nouveau record d' encours fin 2020 à 2.060 milliards d' euros selon un rapport sur les actifs alternatifs en Europe publié ce mercredi par les deux entités. Le chiffre est en hausse de 13,6% par rapport à fin 2019 (1.810 milliards d' euros) et porte le poids de l' Europe à 24% des encours totaux gérés sur les actifs alternatifs à travers le monde. Aussi le rapport souligne-t-il une augmentation de 58% des encours alternatifs en Europe sur la période 2016-2020.

Nouveau record à prévoir cette année

Et le cru 2021 est déjà en avance sur celui de 2020 dans certaines classes d' actifs alternatifs, ce qui laisse présager d' un nouveau record fin 2021. A la fin du premier semestre, les levées de fonds sur le marché des capitaux privés en Europe, d'un montant de 159 milliards d'euros, représentaient déjà 59% de celles enregistrées pour l' année 2020. Environ 80 milliards d' euros ont déjà été collectés par les fonds de private equity au cours des six premiers mois de 2021 tandis que les fonds de capital-investissement ont enregistré des entrées nettes de 41 milliards d' euros soit davantage que l' année complète 2020.

Autre signe d' un futur record en vue, l' activité des marchés de capitaux privés a enregistré pour 236 milliards d' euros de transactions sur le premier semestre 2021, soit 83% du montant des transactions pour l' année 2020. Dominique Carrel-Billiard, directeur du métier Actifs Réels chez Amundi, estime que " les actifs réels seront très certainement un pari gagnant dans un monde post-Covid. "

" Dans un contexte de retour de l' inflation, nombre d' investisseurs devraient continuer d' orienter leur capital vers ces classes d' actifs qui présentent l' avantage d' offrir une protection contre l' inflation et des perspectives de rendements plus élevés " , ajoute-il, précisant que ces les actifs réels pouvaient aussi répondre aux attentes des investisseurs en matière de performance et d' impact.

Mark O' Hare, fondateur et directeur général de Preqin, constate, lui, qu' au-delà de la réallocation d' actifs liée à la baisse des rendements des classes d' actifs traditionnelles, les investisseurs sont séduits par la croissance future des segments alternatifs.

L'infrastructure, la nouvelle star

Tous deux l' affirment. Non, la pandémie de Covid-19 n' a pas tué l' investissement immobilier même si les levées de fonds sur l' immobilier en Europe ont été " médiocres " en 2020.

" La pandémie a eu un grand impact mais n' a pas touché tous les secteurs. La demande demeure solide pour les actifs industriels, davantage que pour les bureaux. C' est risqué de développer des bureaux mais leur valorisation sera forte s' ils sont adaptés aux nouveaux modes de travail. Les commerces et l' hôtellerie ont aussi pris du retard dans leur adaptation post-Covid mais des améliorations sont à prévoir en 2022 " , relève David Lowery, responsable de la recherche chez Preqin. Le consultant estime qu' au premier semestre 2021, le nombre de transactions immobilières équivalait à 54 % du total 2020, qui était déjà en forte baisse par rapport à 2019.

Les fonds d' infrastructures européens et leurs 249 milliards d' euros d' encours fin 2020 sont, eux, les grands gagnants de 2020. Et ils devraient l' être aussi pour les années suivantes puisque la classe d' actifs est un point d' entrée direct pour répondre aux problématiques de transition énergétique et de réduction carbone.

David Lowery note que les infrastructures de télécommunications restent le segment avec le plus grand nombre de deals (31,8 milliards d' euros de transactions en 2020 et 25,7 milliards d' euros au premier semestre 2021). " Avec un " dry powder " représentant 43 % (130 milliards d' euros), du " dry powder " des infrastructures à l' échelle mondiale, l' activité des infrastructures européennes devrait encore s' accélérer " , évoque Preqin.

Les hedge funds axés sur l' Europe sont, eux, des survivants de l' année 2020 qu' ils ont clos de manière positive avec une collecte nette de 32,2 milliards d' euros pour 2020. Ils ont pourtant fait face à des rachats records de -31,8 milliards d' euros au premier trimestre 2020 au plus fort de la tempête boursière liée au Covid-19. En 2021, les hedge funds européens ont essuyé des sorties nettes de 4,2 milliards d' euros au premier trimestre avant de collecter 5,3 milliards d' euros au deuxième trimestre.

La France, toujours deuxième

Le Royaume-Uni continue de dominer largement le marché de la gestion alternative avec 1.668 milliards d' euros devant la France qui comptait 216 milliards d' euros d' encours sur ce segment fin 2020 (+19% par rapport à 2019) et l' Allemagne (95 milliards d' euros d' encours fin 2020).

Selon Preqin, le total des capitaux privés levés par des fonds basés en France a dépassé le seuil de 50 milliards d' euros en 2020. Cette collecte a été portée en particulier par le capital-investissement, dont les levées de fonds ont progressé de 56% entre 2019 et 2020, passant de 20 à 31 milliards d' euros.

" En revanche, les levées de fonds immobiliers en France ont reculé au cours de l' année de pandémie. Le record de 5,3 milliards d' euros de capitaux levés en 2019 n' a été suivi que de 1,7 milliard d' euros levés en 2020, aucun fonds immobilier n' ayant clôturé au premier semestre 2021 " , note le consultant.

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