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La fusillade dans un supermarché d'El Paso qualifiée d'acte terroriste
information fournie par Reuters 04/08/2019 à 23:43

 (Actualisé avec commentaires de Trump §18, bilan des victimes
mexicaines actualisé §15)
    par Julio-Cesar Chavez
    EL PASO, Texas, 4 août (Reuters) - La fusillade pendant
laquelle un homme armé d'un fusil a tué 20 personnes samedi dans
un supermarché Walmart d'El Paso, située au Texas à la frontière
avec le Mexique, est désormais traitée comme un acte de
terrorisme interne, a annoncé dimanche le procureur fédéral John
Bash.
    Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, avait déclaré dans la
nuit que la tuerie s'apparentait à un crime de haine, la police
précisant être en possession d'un manifeste rédigé par le
suspect qui établissait un mobile raciste.
    Un procureur d'El Paso a annoncé dimanche que l'Etat du
Texas requerrait la peine de mort contre Patrick Crusius, 21
ans, un homme de race blanche originaire d'Allen, dans la
banlieue de Dallas, ville située à 1.000 km d'El Paso.
    John Bash a indiqué pendant une conférence de presse que les
autorités fédérales traitaient cette affaire comme un acte de
terrorisme intérieur.
    "Et nous allons faire ce que nous faisons aux terroristes
dans ce pays, c'est-à-dire rendre une justice rapide et ferme",
a-t-il dit.
    Le tireur présumé, qui s'est rendu aux autorités après avoir
ouvert le feu sur les clients en grande majorité hispaniques du
supermarché, coopère avec les enquêteurs, a déclaré pendant la
même conférence de presse le chef de la police d'El Paso, Greg
Allen.
    Il semble que Patrick Crusius s'était procuré légalement
l'arme du crime, a-t-il ajouté. Outre les 20 morts, le suspect a
également blessé 26 personnes, dont certaines demeurent dans un
état critique.    
        
    "RÉPONSE À L'INVASION HISPANIQUE"
    Il s'agit de la huitième fusillade la plus meurtrière aux
Etats-Unis, juste derrière celle de San Ysidro en 1984, qui
avait fait 21 morts.
    Les fusillades de masse sont très fréquentes aux Etats-Unis.
Dimanche dernier, un adolescent a tué trois participants d'une
foire en Californie avec un fusil d'assaut, avant de retourner
l'arme contre lui.    
    Et dans la nuit de samedi à dimanche, une autre fusillade a
fait au moins dix morts, dont le tireur présumé, à Dayton, dans
l'Ohio. L'identité et le mobile du suspect ne sont pas encore
connus.  
    Dans un document de quatre pages publié sur 8chan - un site
souvent utilisé par les extrémistes -, le tireur présumé affiche
son soutien à l'auteur présumé de la tuerie de Christchurch en
Nouvelle-Zélande, qui a tué 51 personnes dans deux mosquées au
mois de mars dernier.
    Il présente son acte comme une réponse à "l'invasion
hispanique au Texas".
    La zone urbaine transfrontalière formée par El Paso et
Ciudad Juarez, de l'autre côté du Rio Grande, au Mexique, compte
2,5 millions d'habitants. C'est la principale communauté
bilingue et binationale d'Amérique du Nord.
    Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a
indiqué que six ressortissants mexicains avaient été tués dans
la fusillade et que sept autres avaient été blessés.
    Le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo
Ebrard, a demandé dimanche aux Etats-Unis d'assurer la sécurité
des ressortissants mexicains sur leur territoire.
    
    TRUMP POINTÉ DU DOIGT
    S'exprimant dimanche devant des journalistes à Morristown,
dans le New Jersey, le président Donald Trump a déclaré que la
haine n'avait "pas sa place dans notre pays" et qu'il ferait une
déclaration après des deux fusillades lundi. Il a également
ajouté qu'il s'était entretenu avec le FBI, l'Attorney General
William Barr et des élus du Congrès de ce qui pouvait être fait
pour prévenir de telles violences.  
    Plusieurs candidats à l'investiture du Parti démocrate pour
l'élection présidentielle de 2020 ont directement mis en cause
Donald Trump et la rhétorique incendiaire contre les hispaniques
qu'il utilise pour galvaniser ses partisans.
    "Donald Trump est responsable de ce qui s'est passé. Il est
responsable parce qu'il attise les peurs, la haine et le
fanatisme", a déclaré le sénateur Cory Booker sur CNN.
    L'ancien représentant démocrate d'El Paso, Beto O'Rourke, a
également dénoncé le "racisme" du président des Etats-Unis,
tandis que le sénateur Bernie Sanders l'a qualifié de
"xénophobe" qui tente de faire jouer les ressorts du
"nationalisme blanc".
    Plus prudent, l'ancien vice-président Joe Biden a préféré
pointer du doigt la "violence par armes épidémique" et la
nécessité pour la société américaine de se mobiliser pour y
mettre fin.

 (avec Alex Dobuzinskis à Los Angeles, Tim Reid à Las Vegas,
Daina Beth Solomon à Mexico et Doina Chiacu à Washington;
Arthur Connan, Henri-Pierre André et Tangi Salaün pour le
service français)
 

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