(Actualisé avec no comment de l'Elysée et précisions sur le
projet d'usine)
par Mathieu Rosemain
PARIS, 27 février (Reuters) - Huawei HWT.UL va construire
en France sa première grande usine en dehors de la Chine, a
annoncé jeudi Liang Hua, le président du géant des télécoms
chinois, qui va investir environ 200 millions d'euros lors de la
première phase de ce projet.
Cette usine, qui fabriquera des équipements destinés à des
stations de base pour mobiles, permettra de créer environ 500
emplois directs.
"Le site va fournir toute l'Europe, pas seulement la
France", a déclaré Liang Hua lors d'une conférence de presse,
ajoutant que les activités de Huawei étaient mondiales et que le
groupe se devait à ce titre d'avoir une empreinte industrielle
globale.
Les équipements produits par cette usine seront compatibles
avec la nouvelle norme de téléphonie mobile 5G, a précisé le
groupe, mais ils ne sont pas destinés à être installés sur la
partie la plus sensible des réseaux.
Huawei est au coeur d'une polémique alimentée par les
Etats-Unis, qui accusent le groupe d'activités d'espionnage pour
le compte de Pékin, ce que le premier équipementier télécoms
mondial dément.
La 5G, dont les débits sont sans commune mesure avec la 4G,
va permettre de connecter les voitures et de créer de nouveaux
services dans la santé, l'industrie et les objets connectés.
Son déploiement est devenu un enjeu géopolitique
international, notamment en Europe, où la question d'une
interdiction du groupe chinois fait débat.
En Allemagne, où le sujet divise au sein même du
gouvernement allemand, la chancelière Angela Merkel a demandé
d'attendre le sommet européen de mars prochain pour prendre une
décision sur la possibilité ou non de recourir à Huawei, selon
plusieurs sources.
En Grande-Bretagne, le gouvernement de Boris Johnson a
annoncé qu'il autoriserait Huawei à jouer un rôle, mais limité,
dans le déploiement de la 5G.
Le gouvernement français devrait pour sa part donner d'ici à
la fin du mois ses premières autorisations aux demandes
d'équipements formulées par les opérateurs qui ont le choix
entre le groupe chinois et les fournisseurs européens Nokia
NOKIA.HE et Ericsson ERICb.ST .
Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire
s'est dit ce mois-ci "favorable par principe" à la préférence
européenne.
Le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton,
sans citer Huawei, a mis en garde à plusieurs reprises sur les
risques en matière de sécurité posés par certains
équipementiers.
"PAS UNE OFFENSIVE DE CHARME"
On ignore pour le moment si le projet d'usine de Huawei a
reçu l'approbation d'Emmanuel Macron, qui veut renforcer les
investissements étrangers en France mais a récemment mis en
garde contre la Chine.
Sollicitée, l'Elysée n'a souhaité faire aucun commentaire.
"Ce n'est pas une offensive de charme", a assuré Liang Hua,
ajoutant que le projet avait cependant été présenté au
gouvernement français.
"La France est un des centres mondiaux pour la fabrication
haut de gamme, caractérisée par des infrastructures
industrielles matures, une géographie avantageuse, une main
d'oeuvre hautement qualifiée. Autant d'éléments qui ont conduit
à notre choix de la France", a souligné Huawei.
Pour le président de Huawei, l'usine française, dont la
production annuelle sera de l'ordre d'un milliard d'euros, fait
partie de la stratégie de diversification de la production du
groupe.
En dehors de la Chine, Huawei détient jusqu'à présent
seulement une usine de production en Inde où sont conçus des
smartphones. Ailleurs dans le monde, il s'agit de sites
d'assemblage.
(version française Claude Chendjou, édité par Jean-Michel
Bélot)
La France va accueillir la première grande usine de Huawei hors de Chine
information fournie par Reuters 27/02/2020 à 17:31
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