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La France et la Chine jouent l'apaisement au 2e jour de la visite du ministre Wang
information fournie par Reuters 08/04/2024 à 21:57

(Actualisé avec rencontre Wang-Le Maire, communiqué du bureau du cognac)

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et le ministre chinois du Commerce ont joué lundi soir l'apaisement au deuxième jour de la visite de Wang Wentao en France, dans un contexte commercial tendu par les enquêtes antisubventions lancées par l'Europe et la Chine, respectivement sur les véhicules électriques chinois et les spiritueux européens.

Après une rencontre dimanche avec le directeur général de Renault et président en exercice de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea), Luca de Meo, puis lundi avec des membres du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), Wang Wentao s'est entretenu avec Bruno Le Maire.

Les deux ministres se sont mis d'accord pour organiser un événement économique en parallèle de la visite du président chinois Xi sur la manière de renforcer la coopération entre la France et la Chine et parvenir à un rééquilibrage durable entre les deux pays, a-t-on appris de source de Bercy.

Sur leux deux litiges actuels, Wang Wentao a expliqué que l'enquête chinoise sur le cognac avait été ouverte à la demande des industriels chinois, qu'elle suivait son cours et qu'elle ne déboucherait pas forcément sur des tarifs douaniers, tandis que sur l'enquête de l'Europe sur les véhicules électriques chinois, Bruno le Maire a déclaré qu'elle avait été ouverte de manière indépendante par la Commission européenne, a ajouté la source.

La France prendra position en fonction des résultats des investigations, a poursuivi Bruno Le maire, selon la source.

Wang Wentao a entamé sa tournée européenne dimanche à Paris, où il a rencontré Luca de Meo, a dit à Reuters une source proche du dossier.

Selon elle, le président de l'Acea a insisté sur l'importance du principe de réciprocité entre les deux pays, et plaidé pour des programmes de développement communs de R&D sur de futures technologies, comme la chimie des batteries, afin que l'Europe rattrape son retard sur la Chine, qui a une génération d'avance dans les véhicules électriques.

Alors que l'Europe craint une déferlante de voitures chinoises ultracompétitives, l'exécutif européen a ouvert à l'automne dernier une enquête "antisubventions" pour déterminer s'il convient d'imposer des droits de douane sur les importations de véhicules chinois à batterie afin de protéger les constructeurs automobiles européens. Les conclusions devraient être rendues d'ici au mois de novembre.

Pékin conteste le fait que l'essor de ses constructeurs de véhicules électriques soit lié à des subventions qui les rendent beaucoup plus compétitifs face à leurs concurrents et accuse l'Union européenne de "protectionnisme".

En réponse à la France, qui soutient l'enquête européenne, la Chine a ouvert à son tour une enquête antisubventions visant les importations de cognac.

Martell & Co, filiale de Pernod Ricard PERP.PA , la société Jas Hennessy & Co du groupe de luxe LVMH LVMH.PA et E. Remy Martin & Co de Rémy Cointreau RCOP.PA , sont visés par l'enquête chinoise.

Dans un communiqué, le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) s'est félicité de son côté que Wang Wentao ait assuré que les autorités chinoises souhaitaient maintenir "une approche modérée et maîtrisée" des procédures de défense commerciale, et que la procédure en cours comme les autres cas existants entre la Chine et l'Union européenne pourront être réglés "par le dialogue et la coopération".

Au cours d'une table ronde à laquelle participaient dimanche les constructeurs automobiles chinois BYD 002594.SZ , Geely 0175.HK et SAIC 600104.SS , le ministre a toutefois réitéré la position de Pékin selon laquelle les entreprises chinoises de véhicules électriques ne dépendent pas des subventions pour obtenir un avantage concurrentiel.

Les accusations de "surcapacité" formulées par les États-Unis et l'Europe sont sans fondement, a-t-il ajouté.

Il leur a également dit que le gouvernement chinois soutiendrait activement les entreprises pour sauvegarder leurs droits et intérêts légitimes.

Wang Wentao a aussi rencontré dimanche des représentants de l'industrie cosmétique française, dont Hermès HRMS.PA et L'Oréal OREP.PA , ont dit à Reuters deux sources du secteur.

La visite du ministre chinois précède celle du président Xi Jinping prévue en mai à Paris dans le cadre du soixantième anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoises. Un déplacement appelé à être largement consacré lui aussi aux tensions commerciales entre Bruxelles et Pékin.

Wang Wentao doit se rendre vendredi à Vérone, en Italie, pour un forum économique en présence du ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a annoncé le gouvernement italien.

(Gilles Guillaume et Elizabeth Pineau à Paris, Brendah à Shanghaï et Andrew Hayley à Pékin, version française Kate Entringer, édité par Sophie Louet)

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