FRANCFORT, 15 novembre (Reuters) - La Banque centrale européenne, qui a décidé de ralentir ses rachats d'actifs, va de plus en plus se reposer sur ses engagements à long terme en matière d'évolution des taux d'intérêt pour transmettre des indications au marché et fournir un soutien monétaire à l'économie, a déclaré mercredi l'économiste en chef de la BCE. Dans le cadre de sa communication, la BCE s'est engagée à maintenir des taux bas pour une période prolongée en espérant ainsi convaincre les investisseurs qu'ils continueront à disposer d'argent facile même après la suppression progressive des instruments non conventionnels mis en place en raison de la crise financière. Son "pilotage des anticipations" ("forward guidance"), autrement dit sa communication destinée à influencer les coûts d'emprunt à long terme lorsque les taux de la banque centrale sont nuls, montre que la BCE compte maintenir les taux à leur niveau actuel "bien après" la fin des rachats d'actifs, censés actuellement expirer en septembre. "Alors que nous progressons vers un ajustement durable de la trajectoire d'inflation et approchons le moment où les achats nets (d'actifs) arriveront progressivement à leur terme, le soutien monétaire résiduel nécessaire pour accompagner l'économie dans sa transition vers une nouvelle normalité proviendra de plus en plus du pilotage des anticipations sur nos taux d'intérêt", a dit Peter Praet lors d'une conférence à Francfort. "Les taux reprendront au bout du compte leur statut de principal instrument de politique (monétaire) et notre pilotage des anticipations reviendra à son statut d'approche particulière", a-t-il ajouté. Ces déclarations vont dans le sens des propos tenus mardi par Mario Draghi. Le président de la BCE a déclaré mardi que la "forward guidance" était désormais "devenue un instrument à part entière de politique monétaire". Il est peu probable que la BCE ramène ses taux directeurs à leurs niveaux d'avant-crise au cours de la prochaine décennie. Les marchés ne s'attendent à un premier relèvement de taux en zone euro qu'au second semestre 2019 puis à un rythme lent de hausses des taux. (Francesco Canepa et Balazs Koranyi; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)
La "forward guidance" va gagner en importance pour la BCE-Praet
information fournie par Reuters 15/11/2017 à 14:07
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