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La Fed ne voit aucun motif sérieux de modifier les taux
information fournie par Reuters 02/05/2019 à 06:00

    * La croissance économique est "solide", dit la Fed
    * Réduction du taux servi aux réserves excédentaires
    * La Fed à l'aise avec sa politique du moment - Powell
    * Le rally boursier et obligataire a tourné court

 (Répétition sans changement d'une dépêche transmise mercredi
soir)
    par Howard Schneider et Jason Lange
    WASHINGTON, 1er mai (Reuters) - La Réserve fédérale a
observé le statu quo sur les taux mercredi, comme prévu, et ne
semble guère encline à les modifier dans un avenir proche,
prenant acte d'une croissance économique qui se poursuit et de
la solidité du marché du travail, tout en espérant toujours que
l'inflation finira par monter.
    Au terme d'une réunion de deux jours, la Fed a maintenu à
2,25%-2,50% l'objectif de son taux d'intervention (taux des Fed
funds) et a ramené de 2,40% à 2,35% le taux servi sur les
réserves bancaires excédentaires afin que le taux des Fed funds
reste sûrement dans l'objectif de marge qu'elle a fixé.
    "Nous estimons que notre politique monétaire est adaptée à
la situation du moment; nous ne voyons guère de motif de la
faire évoluer dans un sens ou dans l'autre", a déclaré son
président Jerome Powell lors de la conférence de presse qui a
suivi la fin de la réunion du Federal Open Market Committee
(FOMC). 
    L'économie américaine est en bonne forme, avec une
croissance à la fois de l'économie et de l'emploi et une hausse
de l'inflation qui se présentent comme "l'issue la plus
probable". 
    "Le marché du travail reste solide (...) l'activité
économique a crû à un rythme soutenu" ces dernières semaines,
constate la banque centrale dans son communiqué, au lendemain
des déclarations du président Donald Trump voulant qu'elle
réduise les taux d'un point entier et prenne d'autres mesures
pour doper l'économie.   
    L'institut d'émission souligne cependant que l'inflation
reste "discrète", demeurant toujours en-deçà de son objectif de
2%. Son communiqué laisse entendre qu'un récent tassement de
l'inflation risque de durer plus que prévu et ne peut être
simplement attribué à la baisse des prix de l'énergie.
    L'inflation est actuellement de 1,6%, ce qui pourrait être
un problème en soi si les ménages et les entreprises doutaient
de la vigueur de l'économie et étaient moins disposés à dépenser
et à investir.
    Jerome Powell a dit que la baisse de l'inflation considérée
en dehors de ses éléments les plus instables était sans doute la
conséquence, pour l'essentiel, de facteurs momentanés et il a
prédit qu'elle remonterait vers l'objectif de 2%.
    "Si nous voyions réellement que l'inflation restait de
manière persistante en deçà (de l'objectif), nous en serions
préoccupés et nous le prendrions en compte dans la détermination
de la politique monétaire", a-t-il expliqué. 
    Mais pour l'heure, une inflation basse autorise la banque
centrale à être "patiente" pour ce qui est de modifier son taux
d'intervention, a-t-il ajouté.
    L'insistance avec laquelle Powell a souligné que la
faiblesse de l'inflation était sans doute provisoire et le fait
qu'il ait répété que les statistiques à venir pourraient amener
la Fed à prendre n'importe quelle direction sur les taux ont tué
dans l'oeuf un rally de la Bourse et des Treasuries amorcé
immédiatement après le communiqué de politique monétaire. 
    A la fin de la conférence de presse, l'indice S&P-500 était
en recul de 0,3% (il a fini sur une perte de 0,75%) et les
rendements des Treasuries étaient au plus haut du jour. 
    Les futures de taux avaient également changé de direction,
signalant une confiance moins grande dans une baisse des taux
dans le courant de l'année.
    "Il dit qu'une hausse des taux est possible et qu'une baisse
n'est en rien acquise", a dit Brian Battle (Performance Trust
Capital Partners).
    La Fed avait relevé les taux à quatre reprises en 2018 et
anticipait encore en décembre que le mouvement se poursuivrait
cette année. Elle ne projette plus a priori de hausse des taux
cette année à la suite de mauvais indicateurs économiques tant
aux Etats-Unis qu'à l'étranger.

 (Wilfrid Exbrayat pour le service français)
 

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