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La Fed ne se laissera pas dicter sa conduite par le marché
information fournie par Reuters 31/05/2019 à 11:47

 (Corriger le rendement de l'emprunt à 10 ans américain du §2,
inversé avec celui du Bund à 10 ans)
    par Karen Brettell
    31 mai (Reuters) - L'évolution du marché obligataire laisse
présager des lendemains moroses pour la croissance et
l'inflation aux Etats-Unis mais ce n'est pas pour autant que la
Réserve fédérale se pliera à la volonté du marché à moins que la
situation n'empire visiblement.
    Le rendement de l'emprunt américain de référence à 10 ans
 US10YT=RR  est tombé ce vendredi à un plus bas de 20 mois de
2,17%, réagissant aux derniers développement d'une guerre
commerciale qui n'englobe plus seulement les Etats-Unis et la
Chine mais s'ouvre sur d'autres fronts.
    La courbe des rendements entre le bon à trois mois
 US3MT=RR  et l'emprunt à 10 ans s'est encore inversée. Ce
phénomène, s'il persiste, passe pour le signe avant-coureur
d'une récession, à l'horizon d'un à deux ans.
    D'autres marchés, tels celui de la dette des entreprises et
- dans une moindre mesure - la Bourse, ne dépeignent pas un
paysage aussi lugubre que le font les Treasuries, même si leur
volatilité tend à s'enflammer. 
    Les rendements de la dette corporate ont en fait baissé ce
mois-ci, alors même que les spreads de crédit se sont élargis.
    "Si les taux souverains et corporate évoluaient dans le même
sens, ils auraient plus d'influence sur les décisions de la Fed
mais ce décalage implique selon moi que la Fed ne se laissera
pas dicter sa conduite", observe Michael Cloherty (RBC Capital
Markets).
    Au vu de la baisse des rendements, les traders des futures
de taux évaluent à plus de 50% la probabilité d'une baisse des
taux par la Fed en septembre et à plus de 80% celle d'au moins
une réduction d'ici à décembre, suivant le baromètre FedWatch de
CME Group.
    Mais certains, comme Cloherty, ne voient rien venir en la
matière avant la fin de l'année et ce dernier observe en outre
qu'à cet horizon de prévision, "le marché n'est guère fiable
pour prédire ce que la Fed va faire".
    Même si la Fed suit les évolutions du marché obligataire et
les signaux qu'il peut envoyer sur la situation économique,
certains analystes pensent qu'il faudra des éléments beaucoup
plus tangibles pour qu'elle songe à abaisser les taux d'intérêt.
    "Ce n'est pas parce que les rendements obligataires baissent
qu'elle devra réduire les taux; elle le fera parce que ça ne va
pas du côté de l'inflation, parce qu'il y aura de nouveaux
risques auxquels elle jugera nécessaire de réagir", dit Ian
Lyngen (BMO Capital Markets). 
    De fait, les déclarations de différents responsables de la
banque centrale ne laissent en rien présager une prochaine
détente des taux.
    Le vice-président Richard Clarida a ainsi dit jeudi que
l'économie américaine allait bien, au point qu'elle n'avait
jamais été aussi près, depuis 20 ans, d'atteindre les objectifs
de plein emploi et de stabilité des prix.   
    Mais le marché obligataire pourrait bien voir juste si
l'inflation baisse encore, si les conflits commerciaux empirent
ou si se présentent de nouveaux éléments freinant l'économie,
comme certains le pensent.
    "Le marché obligataire nous dit qu'il pourrait ou qu'il va
se passer quelque chose que les autres marchés ne perçoivent pas
forcément", note Tom Galoma (Seaport Global Holdings).    
    
    
    Avec un rendement à deux ans  US1YT=RR  à 2,008%,
sensiblement inférieur au taux des Fed funds, pour lequel la Fed
s'est fixé un objectif de 2,25%-2,5%, l'obligation approche de
ratios qui par le passé ont précédé une réduction des taux.
    En moyenne, la Fed a abaissé les taux lorsque le rendement à
deux ans tombait à 78% de son taux d'intervention, observe
Citigroup dans un récent rapport.
    Ce ratio avait par exemple enfoncé ce seuil fin août 2007 et
trois semaines plus tard à peu près, la banque lançait sa
première salve de baisse des taux pour parer à une crise
financière qui commençait à prendre de l'ampleur.
    Le ratio actuel est de l'ordre de 87% et si l'on suit cet
étalon, une chute du rendement à deux ans autour de 1,95%
déclencherait l'intervention de l'institut d'émission.
    Compte tenu que les taux sont à des niveaux historiquement
bas, ce ratio est sans doute un meilleur indicateur que la
différence absolue en points de base entre les deux taux, ajoute
Citigroup.    
    
    
       

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
One signal to watch for a Fed rate cut    https://tmsnrt.rs/2Kfkmny
How close is the Fed to a rate cut?    https://tmsnrt.rs/2WwPjdr
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Patrick
Vignal)
 

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