La Française des jeux ( FDJ ) a estimé vendredi que les hausses de taxes prévues dans le budget de la Sécurité sociale lui coûteraient 45 millions d'euros en 2025, puis 90 millions d'euros "en année pleine".

( AFP / ALAIN JOCARD )
"En l'état des textes en voie d'adoption par le Parlement", "la loi de financement 2025 de la Sécurité sociale applicable au 1er juillet en France affectera significativement les performances attendues du groupe", écrit le groupe dans son communiqué.
Le groupe indique avoir "commencé à mettre en place des mesures dont l’effet graduel vise à compenser pleinement l'impact de cette augmentation fiscale dès 2027".
Adopté sans vote à l'Assemblée mercredi avec le recours par François Bayrou à l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a été approuvé en commission des Affaires sociales au Sénat.
S'il l'est une nouvelle fois dans l'hémicycle du Sénat en début de semaine prochaine, sans modification de la version adoptée à l'Assemblée, le texte sera considéré comme définitivement adopté au Parlement.
La FDJ annonce par ailleurs un chiffre d'affaires 2024 en hausse de 17%, à 3,06 milliards d'euros, grâce notamment au rachat de Kindred, propriétaire du site Unibet, intégré en octobre après une OPA.
Hors Kindred, la hausse est de +10%, et de +6% pour les seules activités de jeux en France, soit plus que prévu par le groupe.
L'Ebitda (excédent brut d'exploitation) s'établit à 792 millions d'euros, en hausse de 21%. Le groupe présentera l'ensemble de ses résultats 2024 et ses perspectives le 6 mars.
L'opérateur du Loto rappelle que la fiscalité sur les jeux d'argent et de hasard porte sur le produit brut des jeux (PBJ, soit la différence entre les mises et les gains des joueurs).
Dans le détail, les prélèvements pour les jeux Loto et Euromillions passeront de 68% à 69% du PBJ, et ceux concernant les autres jeux de tirage et jeux instantanés de 55,5% à 56,5% du PBJ.
Une hausse similaire sera appliquée aux paris sportifs en point de vente, avec un taux de prélèvement public qui passera de 41,1% à 42,1% du PBJ.
Ce sont surtout les paris sportifs en ligne (de 54,9% à 59,3% du PBJ) et le poker en ligne (de 0,2% des mises à 10% du PBJ) qui verront leur fiscalité s'alourdir.
Les paris en ligne sur les courses de chevaux ne sont pas concernés mais la redevance versée aux sociétés de courses va augmenter, indique la FDJ.
Le groupe indique par ailleurs que la loi de financement de la sécurité sociale instaure une taxe de 15% sur les dépenses de publicité et de promotion des opérateurs de jeux d'argent.
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