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La croissance des fonds verts s'accélère en Europe, France en tête
information fournie par Newsmanagers 25/04/2018 à 12:00

(NEWSManagers.com) -

La petite niche qui monte. Les encours des fonds à thématique environnementale ont plus que doublé entre 2013 et 2017 et l'an dernier, ils ont fait un bond de 49%, soit un peu plus de 10 milliards d'euros, pour s'établir à 32,2 milliards d'euros, selon la deuxième édition de l'étude sur les fonds européens réalisée par Novethic. La collecte des fonds verts s'est élevée l'an dernier à 7,2 milliards d'euros, à quoi s'ajoute un effet marchés positif de 3 milliards d'euros. Cette croissance répond notamment aux signaux forts de soutien de la Commission européenne, avec notamment la publication récente de son plan d'action pour une économie plus verte et plus propre.

La grande majorité des fonds verts sont des fonds actions qui représentent 88% des encours et 82% de la collecte. Cela dit, la dynamique des produits dédiés aux green bonds, nés en 2015, reste forte. Leur taille a doublé entre 2016 et 2017. Ils pèsent à présent plus de 2 milliards d'euros et attirent davantage les investisseurs puisqu'ils représentent 17% de la collecte. La croissance du nombre de fonds est moins spectaculaire. Le marché compte 176 fonds verts, soit 12 de plus qu'en 2016, résultant d'une dynamique de création mais aussi d'un mouvement de restructuration des gammes par les sociétés de gestion. On a recensé 16 lancements de fonds l'an dernier pour un montant de 1,3 milliard d'euros d'encours, dont la moitié sont des fonds de green bonds.

La France et la Suisse dominent largement un marché des fonds verts dont le développement reste très inégal d'un pays à l'autre. Le leadership français, qui s'illustre à travers une part de marché de 32%, s'explique en grande partie par les engagements pris par les investisseurs en lien avec la mise en oeuvre de l'article 173 de la loi sur la transition énergétique. Des engagements cohérents avec des impulsions politiques fortes à l'instar du label public TEEC (Transition Ecologique et Energétique pour le Climat) et du One Planet Summit de décembre 2017.

De son côté, la Suisse, avec une part de marché de 30% a développé très tôt une offre environnementale. Les fonds gérés en France et en Suisse représentent ainsi deux tiers des encours , soit plus de 20 milliards d'euros, et plus de la moitié des fonds (90). Le Royaume-Uni, avec une part de marché de 13%, a fait de la finance verte un axe fort de son attractivité post-Brexit. L'Allemagne, la Suède et les Pays-Bas représentent chacun une part équivalente de l'ordre de 6% à 7%, beaucoup plus modeste du marché. Même si dans ces trois pays, les investisseurs institutionnels semblent de plus en plus s'impliquer dans des approches d'investissement vertes. Il reste qu'on est encore loin d'une dynamique européenne en la matière.

L'étude relève également que les fonds au positionnement environnemental large prennent le pas en termes d'attractivité. Ils ont collecté 3,27 milliards d'euros en 2017, devant les fonds dédiés à l'eau qui on engrangé près de 1,8 milliard d'euros. Les encours de ces deux catégories s'élèvent à respectivement 10,6 milliards d'euros et 11,3 milliards d'euros. Le mouvement le plus notable de l'année écoulée concerne les fonds " bas carbone" liés pour la moitié d'entre eux à des indices spécifiques. Si les encours représentent moins de 3 milliards d'euros (2,72 milliards), ils ont presque doublé de taille en 2017 et enregistrent les plus forts taux de collecte (+57% pour une collecte de 867 millions d'euros). Leurs performances, 17,6% l'an dernier, sont elles aussi les meilleures de la catégorie fonds verts.

" Il est important d'avoir des statistiques pour mesurer le poids de la finance verte. On peut constater l'impérative nécessité de donner plus d'ampleur à ce type de placements pour répondre à la demande croissante non seulement des investisseurs institutionnels mais aussi des épargnants soucieux de contribuer au financement de la transition de l'Union européenne vers une économie bas carbone" , a commenté Anne-Catherine Husson-Traore, directrice générale de Novethic. Dans cette perspective, la standardisation au niveau européen reste en tête des priorités, d'autant plus que les exemples montrent que les fonds labellisés jouissent d'une dynamique propre très soutenue. Le groupe technique de la Commission qui devrait être constitué d'ici à fin mai et la taxonomie qui devrait être présentée début 2019 sont autant d'étapes majeures dans cette direction. Un nouveau coup de pouce essentiel pour la " petite niche" ...

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