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La COP25 s'achève sur un accord a minima sur le réchauffement climatique
information fournie par Reuters 15/12/2019 à 17:41

 (Actualisé avec communiqué du Ministère de la transition
écologique et solidaire)
    MADRID, 15 décembre (Reuters) - La conférence de l'Onu sur
le climat (COP25) s'est achevée dimanche à Madrid par une
modeste déclaration d'intentions pour lutter contre le
réchauffement climatique mondial, plusieurs pays de premier plan
ayant refusé jusqu'au bout de prendre des engagements plus
significatifs.
    Dans leur déclaration finale, les participants se contentent
de reconnaître le "besoin urgent" de réduire l'écart entre les
promesses de réduction des émissions carbone et l'objectif de
l'Accord de Paris de contenir l'augmentation de la température
mondiale à un niveau inférieur à 2 degrés Celsius par rapport
aux niveaux préindustriels.
    Ce résultat, bien en deçà des aspirations de nombreux pays
et des organisations environnementales, a été jugé "décevant" 
par le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres.
    "Au vu de l’urgence climatique et des attentes des citoyens,
la France regrette que les gouvernements ne soient pas allés
assez loin dans leurs engagements", a déclaré dans un communiqué
le Ministère de la transition écologique et solidaire.
    Quatre ans après la signature de l'Accord de Paris, la
réunion de Madrid faisait figure de test de la disposition des
Etats à répondre collectivement aux cris d'alarme des
scientifiques, qui préviennent que la hausse des températures
atteindra bientôt un point de non retour si les émissions
carbone ne diminuent pas de manière drastique.
    Mais l'Union européenne, qui s'est engagée à parvenir à la
neutralité carbone en 2050, et d'autres pays qui plaidaient pour
l'adoption d'objectifs plus ambitieux se sont heurtés jusqu'au
bout à la résistance de plusieurs gros pollueurs, notamment le
Brésil, la Chine, l'Australie, l'Arabie saoudite et les
Etats-Unis, ont déclaré des délégués.
    "Ces discussions montrent à quel point les dirigeants
politiques sont déconnectés de l'urgence démontrée par la
science et des demandes des gens qui se mobilisent dans la rue",
a commenté Helen Mountford, vice-présidente du think-tank World
Resources Institute. "Il faut qu'ils se réveillent en 2020."
    Tous les Etats doivent soumettre d'ici la COP26 à Glasgow
une version révisée de leurs engagements. Pour l'heure, environ
80 des 190 pays participants l'ont fait mais ils ne représentent
à eux tous que 10% des émissions mondiales.
    Deux semaines de négociations à Madrid et le report de deux
jours de la clôture de la COP25 n'ont pas permis de faire bouger
les lignes, alors que doit débuter l'an prochain la phase
cruciale de l'application des objectifs de l'Accord de Paris,
déjà fragilisé par l'annonce du retrait des Etats-Unis.    

 (Matthew Green et Jake Spring, version française Tangi Salaün
et Matthieu Protard)
 

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