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La Catalogne promet la désobéissance civile face à l'article 155
information fournie par Reuters 23/10/2017 à 16:03

    * Réunion du parlement catalan jeudi matin 
    * Le Sénat espagnol votera vendredi sur l'article 155 
    * Quatre mille policiers envoyés pour le référendum toujours 
sur place 
 
    par Julien Toyer et Paul Day 
    MADRID, 23 octobre (Reuters) - Les dirigeants et les partis 
politiques de Catalogne appelaient lundi à la désobéissance 
civile afin de déjouer les préparatifs de Madrid pour 
administrer directement la Généralité, ce qui pourrait advenir 
via la nomination d'un représentant unique. 
    Le Sénat espagnol doit se réunir vendredi pour voter 
l'application de l'article 155 de la Constitution espagnole, qui 
permettrait au pouvoir central d'instaurer une gestion directe 
de la Catalogne. Le président de la Généralité, Carles 
Puigdemont, envisage de se présenter au Sénat à Madrid afin de 
plaider sa cause. 
    Mais les dirigeants de la campagne en faveur d'une sécession 
estiment que le référendum tenu le 1er octobre leur donne mandat 
pour proclamer l'indépendance vis-à-vis du reste de l'Espagne.  
    "Ce n'est pas que nous refuserons d'obéir (aux ordres). Ce 
n'est pas une décision personnelle. C'est la décision de sept 
millions de personnes", a déclaré lundi à la BBC-radio Raul 
Romeva, chargé des Affaires étrangères au sein de l'exécutif 
régional. 
    A la question de savoir si les institutions catalanes, dont 
la police, obéiraient à l'exécutif catalan plutôt qu'au 
gouvernement de Madrid, il a été clair. 
    "Je ne doute pas que l'ensemble des fonctionnaires de 
Catalogne continueront de suivre les instructions données par 
les institutions élues et légitimes qui sont en place 
actuellement (en Catalogne)", a-t-il répondu. 
    Plusieurs centaines de municipalités catalanes se sont 
déclarées hostiles à une administration directe de la région par 
Madrid et ont demandé au parlement de la Généralité d'adopter 
une motion la rejetant. 
    La désobéissance civile est soutenue aussi par le parti 
d'extrême gauche CUP, soutien clé du gouvernement minoritaire 
indépendantiste catalan au parlement régional, qui voit dans les 
décisions de Madrid une agression contre l'ensemble des 
Catalans. 
    "Une agression qui se heurtera à une désobéissance civile 
massive", a estimé le CUP. 
     
    REUNION DU PARLEMENT REGIONAL JEUDI MATIN 
    Certains pans du monde enseignant et des pompiers ont 
déclaré qu'ils ne reconnaîtraient pas l'autorité de Madrid. 
    "Nous ne reconnaîtrons pas comme interlocuteurs valables des 
personnes qui ne sont pas les représentants de la légitimité 
populaire", a déclaré le syndicat enseignant USTEC. 
    "Nous serons où nous devons être en ce moment: au côté des 
institutions catalanes et de la démocratie, qui lutte pour sa 
survie", a ajouté ce syndicat. 
    Le Parlement catalan se réunira jeudi matin en séance 
plénière, a déclaré lundi un porte-parole de la coalition 
indépendantiste "Ensemble pour le oui", pour présenter sa 
réponse au gouvernement de Madrid après la décision de ce 
dernier d'assurer en direct la gestion de la région. 
    La coalition indépendantiste a l'intention d'intenter un 
recours contre l'application de l'article 155. 
    Une fois l'article 155 voté par le Sénat, un représentant 
unique pourrait être temporairement nommé par Madrid pour 
gouverner la région, a déclaré la vice-présidente du 
gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, qui était 
interrogée par une station de radio. 
    A en croire le ministre espagnol des Affaires étrangères 
Alfonso Dastis, le gouvernement central ne prévoit pas de 
procéder à des arrestations. 
    Quatre mille policiers espagnols qui avaient été envoyés en 
Catalogne pour le référendum du 1er octobre se trouvent toujours 
dans la région, en plus des 5.000 membres de la police nationale 
qui y sont d'ordinaire basés. 
    Pour Raul Romeva, seul le peuple catalan a le droit de 
changer les institutions régionales et l'Union européenne perdra 
sa crédibilité si elle laisse le gouvernement central gérer 
directement la Catalogne. 
    "Comment l'Union européenne pourrait-elle vivre avec cette 
situation si elle se produisait ?", a déclaré Raul Romeva qui 
était interrogé sur la façon dont le gouvernement régional de 
Catalogne comptait s'y prendre pour empêcher le gouvernement 
espagnol d'instaurer une gestion directe. 
    "Comment peut-elle être crédible si elle laisse ceci se 
produire ? Parce que, ce que je peux vous dire, c'est que le 
peuple et les institutions en Catalogne ne laisseront pas ceci 
(....) se produire", a-t-il ajouté. 
 
 (Danielle Rouquié et Eric Faye pour le service français) 
 

1 commentaire

  • 23 octobre 16:20

    Guerre civile?


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