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La BVI redit son opposition à tout arrêt éventuel des rétrocessions
information fournie par Newsmanagers 22/08/2023 à 10:15

(NEWSManagers.com) - En mai dernier a été présentée par la Commission européenne la nouvelle directive Retail Investment Strategy portée par la commissaire Mairead McGuinness. Très large et visant à protéger davantage les particuliers européens qui investissent dans des produits collectifs, la directive devait interdire la pratique contestée des rétrocessions sur les fonds d’investissement. Devant les oppositions de la France et l’Allemagne, le texte s’est finalement contenté de prévoir l’arrêt des rétrocessions uniquement dans le cas où l'épargnant a réalisé lui-même, et sans conseil préalable, des opérations sur des fonds d’investissement («execution only»).L’association allemande des fonds d’investissement, la BVI, s’est fendue ce 14 août d’une longue explication sur les raisons de son opposition à l’arrêt des rétrocessions. Elle s’inquiète du fait que le texte, proposé en mai, ne bannit pas totalement l’idée de l’arrêt des rétrocessions. La Commission se donne en effet trois ans pour voir les effets de son texte et rectifier sa décision. Selon la BVI, l’interdiction des rétrocessions ne se traduit pas par des rendements plus élevés pour les investisseurs privés, contrairement à ce que voudrait la Commission, et les empêche même de participer davantage aux marchés des capitaux. Elle dit se baser sur les données de la Banque centrale européenne et de l’Office for National Statistics du Royaume-Uni. A lire aussi: Préparer la fin des rétrocessions Au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, où les rétrocessions ont été bannies, les rendements des portefeuilles n’ont pas changé en raison de l’interdiction introduite il y a une dizaine d’années, assure la BVI. «De toute évidence, d’autres effets ont compensé la baisse des coûts des produits sans rétrocessions. Il existe plusieurs explications possibles (...). Par exemple, les coûts de distribution ne sont généralement pas réduits par l’interdiction des rétrocessions, mais seulement payés séparément». La BVI note par ailleurs que si les particuliers imaginent payer moins cher un produit s’ils ne sont pas conseillés, ils pourraient faire plus d’erreurs et participer moins aux marchés in fine, et du coup réduire leurs opportunités de gains. Enfin, la BVI estime que ses données montrent que les investisseurs privés au Royaume-Uni et aux Pays-Bas ont en fait épargné moins dans des fonds en raison de l’interdiction. «La BVI estime la baisse qui en résulte à une moyenne de près de 340 euros par habitant et par an. Sur une période de 30 ans (de 1999 à 2023, ndlr), dans l’hypothèse d’une performance de 6?% par an, l’interdiction se traduit par une baisse de rendement d’environ 20.000 euros si l’argent avait été placé sur des comptes non rémunérés. Dans le cas des fonds, ce sont les interdictions - et non les conseils basés sur des commissions - qui empêchent les investisseurs privés de participer davantage aux marchés des capitaux. Cela va à l’encontre de tous les objectifs de l’Union européenne», commente Thomas Richter, directeur général de la BVI. L'étude ne parle cependant pas des effets du Brexit et de la récession économique dans le cas du Royaume-Uni, seul pays à décollecter dans son étude... A lire aussi: Petra Hielkema - « Interdire les rétrocessions nécessitera une transition »

Réjane Reibaud

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