
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris ( AFP / ERIC PIERMONT )
La Bourse de Paris est stable vendredi, reprenant son souffle sur fond de baisse des rendements obligataires américains, après leur flambée causée la veille par les craintes liées au budget de Donald Trump aux États-Unis.
Le CAC 40 prenait 0,09% à 7864,77 points, en hausse de 7,07 point. Jeudi, l'indice vedette avait perdu 0,58% à 7.864,44.
"Les marchés se stabilisent, malgré les craintes persistantes des investisseurs concernant la situation budgétaire américaine", relèvent les analystes de la Deutsche Bank.
Les investisseurs sont "partagés entre la baisse des taux d'intérêt des obligations d'État et les interrogations concernant le (...) projet budgétaire de Donald Trump", explique John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.
La Chambre américaine des représentants a adopté jeudi le "mégaprojet" de loi budgétaire voulu par Donald Trump, qui espère concrétiser certaines promesses phares de campagne comme la prolongation de gigantesques crédits d'impôt de son premier mandat.
Le vote du texte, dont les marchés craignent qu'il ne provoque une flambée des déficits aux États-Unis, a toutefois fait grimper les taux d'intérêt des emprunts publics américains durant une partie de la séance jeudi, ce qui a plombé les marchés d'actions.
Mais une détente, entamée en fin de journée et qui se poursuit vendredi, a soulagé les investisseurs.
En Europe aussi, les taux d'intérêt ont reculé. Vers 9H50 vendredi, l'emprunt à dix ans français atteignait 3,29%, contre 3,32% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence, est à 2,61%, contre 2,64% jeudi.
Mais ces "nouvelles ne seront pas rassurantes de façon durable: les responsables politiques américains continuent de fermer les yeux sur les tensions qui se développent dans le secteur des obligations souveraines", prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.
Le Sénat doit examiner le texte et les élus républicains ont déjà annoncé leur intention d'apporter d'importantes modifications. La navette parlementaire devrait donc se prolonger, sans certitude sur la date à laquelle ce projet de loi sera parachevé.
Côté indicateurs, la confiance des ménages en France s'est dégradée en mai, ces derniers exprimant des craintes plus vives concernant leur niveau de vie futur, leur situation financière, ou le chômage, selon l'Insee vendredi.
L'indice qui mesure le moral des ménages s'est établi à 88, en baisse de trois points par rapport à avril où il était resté stable. Il demeure en dessous de sa moyenne historique de 100.
Orange vend une fintech
Le géant français des télécoms Orange (-0,74% à 13,33 euros) va vendre au Crédit Coopératif, dans le giron du groupe bancaire BPCE, la fintech Anytime, spécialisée dans les services financiers aux associations, selon un protocole d'accord annoncé vendredi. Ce rachat devrait être finalisé d'ici la fin de l'année.
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