(AOF) - "En zone euro, les derniers chiffres montrent que l'inflation reste persistante, surtout dans les services, mais la tendance à la désinflation n'est pas remise en cause. En particulier, les salaires négociés ralentissent nettement au deuxième trimestre d'après la BCE, de 4,7% à 3,6% en glissement annuel. Ce ralentissement est exagéré par le timing du versement de primes, surtout en Allemagne, et la croissance des salaires reste élevée", souligne La Banque Postale AM.
"En effet, les salaires en Allemagne ralentissent de 6,2% à 3,4% en raison de moindres primes versées, mais les salaires hors primes restent élevés à 4,3%. Mais elle commence bien à ralentir, comme attendu vu le décalage entre le ralentissement de l'inflation et des salaires en zone euro. Cela devrait rassurer la BCE qui prévoit, comme nous, un ralentissement plus net de l'inflation l'année prochaine", poursuit l'asset manager.
Cela dit, la BCE devrait rester très graduelle, en l'absence de dégradation marquée de l'économie, car l'inflation sous-jacente et les pressions sur les salaires ne refluent que lentement.
Ainsi, les minutes de la réunion de juillet indiquent que le conseil a mentionné à plusieurs reprises qu'il procéderait "avec prudence" en attendant une confirmation supplémentaire que la désinflation était sur la bonne voie, tout en ne voulant pas "nuire indûment à l'économie".
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