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La baisse du marché obligataire est une aubaine pour la BCE
information fournie par Reuters 12/05/2015 à 17:35


par Francesco Canepa FRANCFORT, 12 mai (Reuters) - La forte baisse des obligations souveraines de la zone euro ces deux dernières semaines est un motif de soulagement pour la Banque centrale européenne (BCE), car il éloigne le risque de voir se raréfier les titres correspondant aux critères de son plan d'achat d'actifs. Cette baisse est alimentée par différents facteurs, notamment la remontée des anticipations d'inflation, liée au rebond des cours du pétrole. Avec la chute des cours et la hausse des rendements, la proportion des obligations d'Etat libellées en euro dont le rendement est inférieur à zéro est retombée à 25,2% le 8 mai contre 35,9% le 13 avril selon les statistiques de Tradeweb. L'encours des obligations susceptibles d'être rachetées par la BCE dans le cadre de son plan d'assouplissement quantitatif (QE) s'en trouve ainsi élargi car la banque centrale s'interdit de racheter des titres dont le rendement serait inférieur à -0,2%, le taux actuel de sa facilité de dépôt. Sur l'encours de titres dont les échéances vont de deux à 30 ans, éligibles au QE, 5,82% affichent un rendement inférieur à ce seuil, montrent les données Tradeweb. Cette évolution augmente donc les chances de succès du QE, censé favoriser la reprise économique et le retour de la confiance chez les investisseurs, toujours plombée par les inquiétudes liées à la Grèce. "L'assouplissement quantitatif permet à l'Europe de faire face à des situations particulières", explique Dirk Schumacher, économiste de Goldman Sachs. "Dans le passé, il y a eu des doutes sur la capacité de la BCE à faire tout ce qu'il faudrait (...) C'est beaucoup moins vrai aujourd'hui." Les achats de la BCE se sont poursuivis la semaine dernière au même rythme que lors des semaines précédentes, en dépit de la remontée des rendements obligataires. La banque centrale prévoit de les poursuivre à hauteur de 60 milliards d'euros par mois jusqu'en septembre 2016 au moins. La baisse des cours des obligations diminue la probabilité que ces opérations soient bénéficiaires pour la BCE à la revente, mais des économistes estiment que ce facteur n'est pas prioritaire. "La politique monétaire ne vise pas à gagner de l'argent", résume Marco Valli, chef économiste pour la zone euro d'UniCredit Research. (avec John Geddie et Marius Zaharia à Londres, Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)

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