L'Union européenne pourrait être sur le point de conclure un accord commercial avec les États-Unis, mais peine à obtenir un allègement immédiat des droits de douane ainsi qu’un engagement à ne pas introduire de nouvelles mesures, a déclaré mercredi le président de la Commission du commerce international du Parlement européen.
"Je vois qu’il pourrait y avoir une marge de compréhension sur la question des droits de douane sur l’acier, les voitures, et bien sûr aussi certaines exceptions possibles aux droits de douane de base", a déclaré l’eurodéputé social-démocrate allemand Bernd Lange, qui ne fait pas partie de l’équipe de négociation de l’UE mais est en contact avec ses membres.
La Commission européenne, qui négocie au nom des 27 États membres, cherche à conclure un accord-cadre avec les États-Unis d’ici au 1er août.
L’UE fait actuellement face à des droits de douane américains de 50% sur ses exportations d’acier, 25% sur les voitures, et 10% sur la majorité de ses autres exportations. Une taxe de 50% sur le cuivre importé est imminente, et des prélèvements sont également attendus sur les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques.
Ces mesures sont inacceptables pour l’Union européenne, a estimé Bernd Lange, car elles ciblent directement le développement industriel du bloc.
Selon lui, les principaux enjeux pour l’UE dans ces négociations sont d’obtenir une baisse des droits de douane dès la conclusion de l’accord-cadre, plutôt que d’attendre encore plusieurs semaines ou mois, ainsi que l’introduction d’une "clause de statu quo" garantissant l'absence de nouvelles mesures punitives.
Jusqu’à présent, les États-Unis n’ont pris aucun engagement en ce sens, a-t-il ajouté.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a par ailleurs déclaré mercredi que l’Union européenne travaillait étroitement avec l’administration du président américain Donald Trump pour parvenir à un accord commercial, tout en se préparant à tous les scénarios possibles.
"Nous restons fidèles à nos principes, nous défendons nos intérêts, nous continuons à négocier de bonne foi, et nous nous préparons à toutes les éventualités", a-t-elle affirmé devant le Parlement européen.
(Reportage de Philip Blenkinsop, avec Charlotte Van Campenhout et Makini Brice ; version française Noémie Naudin, édité par Augustin Turpin)
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