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L'UE d'accord pour un report du Brexit, Johnson veut des élections
information fournie par Reuters 28/10/2019 à 14:59

 (Actualisé avec précisions sur le calendrier électoral)
    par Gabriela Baczynska et William James
    BRUXELLES/LONDRES, 28 octobre (Reuters) - Les pays membres
de l'Union européenne sont tombés d'accord pour reporter la date
butoir du Brexit au 31 janvier, a annoncé lundi le président du
Conseil européen, renvoyant la balle dans le camp de Boris
Johnson qui tente de convaincre l'opposition d'accepter la tenue
d'élections législatives anticipées.
    Donald Tusk a précisé sur Twitter qu'il s'agissait d'une
"flextension", ce qui permettra au Royaume-Uni de quitter l'UE
avant le 31 janvier si le Parlement britannique devait ratifier
d'ici là l'accord de Brexit.
    Ce report, demandé par le Premier ministre britannique Boris
Johnson faute d'avoir pu faire adopter à temps par le Parlement
l'accord négocié avec Bruxelles, sera entériné par écrit, sans
qu'il soit nécessaire de convoquer un nouveau sommet européen,
a-t-il ajouté.
    L'UE attend désormais que Londres approuve la formulation de
sa proposition de report du Brexit. Dès que ce sera le cas, la
procédure écrite sera lancée, chaque Etat membre ayant 24 heures
pour confirmer qu'il la soutient.
    "Cela permettra d'entériner la décision demain (mardi)",
a-t-on déclaré de source diplomatique européenne.
    Un autre responsable européen a cependant prévenu que la
confirmation pourrait ne pas intervenir avant mercredi, à la
veille de la date butoir actuelle du 31 octobre, à laquelle le
Royaume-Uni sortirait de l'UE sans accord.
    La décision de soutenir une "flextension" a été prise lundi
matin à l'issue d'une réunion de 30 minutes des ambassadeurs des
Vingt-Sept à Bruxelles, la France ayant levé les objections qui
avaient empêché un tel accord la semaine dernière.
    Un nouveau report du Brexit ne peut être entériné qu'à
l'unanimité des Etats membres.
    
    BRAS-DE-FER POUR LES ÉLECTIONS
    "Les conditions de l'extension ont été précisées et
renforcées, notamment sur le caractère non renégociable de
l'accord (...)", fait-on valoir de source proche d'Emmanuel
Macron pour expliquer l'assouplissement de la position
française.  
    En outre, ajoute-t-on, "la perspective d'élections (au
Royaume-Uni) s'est nettement renforcée au cours du week-end".
    Les Libéraux-démocrates (LibDem) et les nationalistes
écossais du SNP se disent désormais favorables à la tenue
d'élections anticipées mais ils ne sont pas d'accord avec le
Parti conservateur de Boris Johnson sur le calendrier.
    Alors que le Premier ministre va demander ce lundi
après-midi à la Chambre des communes d'approuver la convocation
d'un scrutin le 12 décembre, les deux partis souhaitent qu'il se
tienne plutôt le 9 décembre, ce qui laisserait trois jours de
moins à Boris Johnson pour manoeuvrer avant la dissolution du
Parlement.
    Boris Johnson ayant besoin d'une majorité des deux-tiers des
députés pour faire adopter son calendrier, il est probable qu'il
essuie un nouveau revers aux Communes s'il n'obtient pas le
soutien du Parti travailliste.
    Si tel était le cas, il devrait soumettre au vote, mardi, un
nouveau texte reprenant les grandes lignes de la proposition des
LibDem et du SNP, a-t-on appris lundi de sources proches du 10,
Downing Street.    
    Initialement prévue pour le 29 mars dernier, la sortie du
Royaume-Uni de l'Union européenne - fruit d'un référendum
organisé en juin 2016 - a déjà été repoussée à deux reprises, au
12 avril puis au 31 octobre, en raison du rejet de l'accord par
le Parlement britannique.

 (Avec Marine Pennetier à Paris
Tangi Salaün pour le service français, édité par Jean-Michel
Bélot)
 

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