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L'UE d'accord pour reporter le Brexit, sans fixer de date
information fournie par Reuters 25/10/2019 à 13:54

 (Actualisé avec fin de la réunion, précisions)
    par Gabriela Baczynska et John Chalmers
    BRUXELLES, 25 octobre (Reuters) - Les Vingt-Sept se sont
entendus vendredi sur un report du Brexit au-delà de la date du
31 octobre mais n'ont pas encore fixé de nouvelle date,
préférant attendre, sous l'impulsion de la France, le résultat
du vote des parlementaires britanniques sur des élections
anticipées en décembre. 
    "Il y a eu accord unanime sur la nécessité d'une extension",
a résumé un diplomate européen à l'issue d'une réunion à
Bruxelles des ambassadeurs des pays membres de l'UE hors
Royaume-Uni. 
    Une nouvelle réunion aura lieu lundi, jour du vote à la
Chambre des communes sur des élections, ou le lendemain mardi. 
    "Les travaux vont se poursuivre tout le week-end", a ajouté
le diplomate de l'UE. 
    Après avoir martelé pendant des semaines qu'il sortirait
"coûte que coûte" le Royaume-Uni de l'Union européenne le 31
octobre - la date butoir convenue avec Bruxelles -, Boris
Johnson a admis jeudi soir qu'il n'y parviendrait pas en raison
du rejet par la Chambre des communes d'un calendrier accéléré
d'adoption de la législation nécessaire au retrait (Withdrawal
Agreement Bill, WAB). 
    Mais le Premier ministre britannique a réclamé des élections
législatives le 12 décembre afin de sortir de la "paralysie".
    Les ambassadeurs des Vingt-Sept, qui se sont réunis pendant
deux heures environ, n'ont pas voulu fixer de nouvelle date pour
le Brexit, de peur qu'un tel calendrier ne dicte l'évolution de
la situation politique à Londres. 
    Selon un diplomate de l'UE, la France a demandé aux 26
autres pays membres d'attendre. 
    "Tout le monde voulait une décision aujourd'hui. Mais cela
posait problème à la France qui voulait attendre jusqu'à lundi
ou mardi pour voir ce qui se passe à Londres", a expliqué ce
diplomate. "Nous reprendrons la discussion sur la durée du
report après le week-end."
    
    "FLEXTENSION"
    Selon un projet de déclaration que Reuters a pu consulter
jeudi soir, et dont les ambassadeurs ont discuté vendredi, l'UE
accordera un délai à Londres "dans l'optique de permettre la
finalisation de la ratification", une idée résumée par
l'expression "flextension", associant flexibilité et extension. 
    "En conséquence, le retrait pourrait avoir lieu le premier
jour du mois suivant l'achèvement de la procédure de
ratification, ou le (blanc), en fonction de l'échéance la plus
courte", dit le projet de déclaration. 
    Un report de trois mois jusqu'au 31 janvier 2020 reste une
des hypothèses, mais d'autres dates pourraient être débattues.
    Le Brexit a déjà été reporté à deux reprises. Programmé
initialement pour le 29 mars, il a été repoussé d'abord au 12
avril puis au 31 octobre. 
    Avant de prendre une décision définitive, les Européens
attendent cependant de voir comment va évoluer la situation
politique outre-Manche. 
    Pour que des élections législatives aient lieu le 12
décembre, Boris Johnson doit réunir une majorité des deux tiers
et s'appuyer sur les élus de l'opposition travailliste. 
    Dans une lettre au chef du Labour Jeremy Corbyn, le Premier
ministre conservateur a promis jeudi de donner au Parlement
davantage de temps - jusqu'au 6 novembre - pour approuver
l'accord qu'il a conclu avec Bruxelles sur le Brexit, tout en
réclamant que les élus votent en faveur d'élections. 
    Mais Jeremy Corbyn dit vouloir connaître la décision de l'UE
sur un report avant de donner une consigne de vote. On ignore
désormais comment va réagir le chef de l'opposition travailliste
en l'absence de date fixée par les Européens.
    Jeremy Corbyn dit vouloir écarter définitivement le risque
d'un Brexit sans accord avant de donner son feu vert à des
élections. 
    "Comme vous le savez, c'est à l'UE de décider de nous donner
ou non un report. Pour l'heure, nous devons partir le 31
octobre", a toutefois rappelé Boris Johnson vendredi. 

 (Gabriela Baczynska, John Chalmers, Jan Strupczewski, avec Guy
Faulconbridge à Londres, Jean-Stéphane Brosse pour le service
français, édité par Jean-Michel Bélot)
 

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