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L'Oréal a fait état mardi d'une hausse de 2,4% de ses ventes à périmètre constant au deuxième trimestre, légèrement en deçà des attentes, alors la croissance a ralenti plus que prévu en Europe et que la demande liée au tourisme a été morose en Asie.
Les ventes du groupe basé à Paris, qui possède les marques de maquillage Maybelline et de soins pour la peau CeraVe, ont atteint 10,74 milliards d'euros au cours de la période allant d'avril à fin juin, contre 10,88 milliards d'euros il y a un an, et sous les attentes des analystes, qui tablaient sur une croissance trimestrielle de 2,9%, selon un consensus Visible Alpha cité par Jefferies.
La croissance sous-jacente, c'est-à-dire ajustée après élimination de l'impact de la mise en place progressive d'un nouveau système informatique, s'est élevée à 3,7%, a déclaré la société.
La croissance du marché de produits cosmétiques a connu un ralentissement marqué au cours des derniers trimestres par rapport aux records atteints après la pandémie de COVID-19, lorsque l'inflation avait contribué à la hausse des valeurs des ventes.
Le secteur, et en particulier l'activité liée aux parfums, principalement produits en Europe, est également confronté à une hausse des coûts due aux droits de douane imposés par le président américain Donald Trump.
Nicolas Hieronimus, directeur général de L'Oréal, a déclaré qu'il comptait continuer à faire pression pour obtenir une exemption des droits de douane américains sur les cosmétiques européens, même après que Bruxelles a accepté dimanche un accord imposant un droit de douane de 15% sur les importations de cosmétiques européens aux Etats-Unis.
"Je ne pense pas que ce soit un bon accord", a-t-il déclaré à Reuters dans une interview.
"Nous allons écrire à tous les dirigeants et négociateurs européens pour voir s'il existe une faille dont nous pourrions tirer parti, car au final, cela va coûter cher", a-t-il ajouté.
L'Oréal, qui importe d'Europe environ 30% de ses produits aux États-Unis, pourrait augmenter ses prix et transférer une plus grande partie de sa production vers ce pays où il possède quatre sites, mais attend la fin des négociations entre la Maison blanche et le reste de pays concernés par les surtaxes américaines avant de prendre une décision, a-t-il précisé.
(Rédigé par Diana Mandiá, avec Dominique Patton, édité par Augustin Turpin)
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