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L'opposition turque veut déployer un demi-million d'observateurs
information fournie par Reuters 22/06/2018 à 08:26

    ANKARA, 22 juin (Reuters) - Les principaux partis de
l'opposition turque et plusieurs ONG entendent déployer plus
d'un demi-million d'observateurs dimanche dans les bureaux de
vote à l'occasion des élections présidentielle et législatives.
    L'opposition redoute des fraudes électorales lors de ce
double scrutin anticipé. Elle pointe la modification récente de
la loi électorale - la carte électorale notamment a été
redécoupée dans le sud-est principalement kurde du pays - et
rappelle les suspicions de fraude ayant entaché le référendum
constitutionnel de l'an dernier.
    Le projet consiste à mobiliser 519.000 observateurs répartis
dans les quelque 180.000 bureaux de vote du pays.
    "Les modifications apportées à la loi électorale ont rendu
les élections moins sûres", a déclaré le député d'opposition
Riza Turmen, ancien juge à la Cour européenne des droits de
l'homme.
    "Laisser la gestion de ces élections à la bureaucratie, aux
forces de sécurité et au gouvernement plutôt qu'aux partis
politiques est inquiétant", a-t-il ajouté lors d'une conférence
de presse jeudi.
    Le Parti républicain du peuple (CHP, première force de
l'opposition) et d'autres formations, dont le parti Iyi, ont
créé une application pour smartphone qui permettra dimanche à
leurs volontaires de se coordonner et de rendre compte en temps
réel des opérations de dépouillement dans les bureaux de vote.
    En avril 2017, Erdogan a fait adopter par référendum une
réforme de la Constitution renforçant les prérogatives
présidentielles.  
    Le "oui" l'avait emporté de justesse et l'opposition avait
dénoncé des irrégularités, critiquant notamment la décision de
la commission électorale (YSK) d'autoriser la comptabilisation
des bulletins de vote non tamponnés par des scrutateurs.
    Un rapport rédigé par les observateurs de l'Organisation
pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du
Conseil de l'Europe avait relevé par la suite que 2,5 millions
de bulletins avaient pu être manipulés lors du scrutin.
    "Nous sommes tout à fait déterminés cette fois, nous avons
le sentiment qu'il s'agit probablement de la seule chance qui
nous aura été donnée au cours des seize dernières années, et
nous ne voulons pas rater cette occasion", a déclaré à Reuters
le vice-président du CHP, Unal Cevikoz.
    Au pouvoir depuis 2003, à la tête du gouvernement puis à la
présidence, depuis 2014, Recep Tayyip Erdogan brigue un nouveau
mandat. Il est en tête des intentions de vote, mais pourrait
être contraint à un second tour. En ce qui concerne les
législatives, l'AKP, son parti, pourrait perdre sa majorité.

 (Tuvan Gumrukcu
Henri-Pierre André pour le service français)
 

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