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L'ONU dénonce l'usage excessif de la force au Venezuela
information fournie par Reuters 30/08/2017 à 11:46

    par Stephanie Nebehay 
    GENEVE, 30 août (Reuters) - Les Nations unies dénoncent 
l'usage excessif de la force par les autorités du Venezuela dans 
un rapport publié mercredi. 
    Selon le Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme 
(HCDH), les forces de sécurité vénézuéliennes ont commis de 
nombreuses violations des droits de l'homme, de manière 
apparemment délibérée, lors de la répression des manifestations 
antigouvernementales de ces derniers mois, qui ont coûté la vie 
à plus de 120 personnes. 
    Ces actions illustrent "une politique visant à réprimer 
l'opposition et à instiller la peur", souligne le HCDH.  
    Il exhorte le gouvernement du président Nicolas Maduro à 
relâcher les victimes d'arrestations arbitraires et à mettre fin 
au recours illégal à des tribunaux militaires pour juger des 
civils. 
    Parmi les plus de 5.000 personnes interpellées depuis le 
début de la vague de manifestations antigouvernementales en 
avril, le HCDH estime qu'un millier étaient encore détenues le 
31 juillet 2017.  
    Ces détenus sont souvent soumis à des mauvais traitements, 
qui s'apparentent dans certains cas à de la torture. 
    Les forces de sécurité et les groupes d'autodéfense 
progouvernementaux sont jugés responsables de la mort de 73 
personnes depuis avril. La responsabilité de 51 autres décès 
reste à déterminer, précise encore le rapport, qui fait suite à 
une première étude publiée le 8 août dernier.   
    Neuf membres des forces de sécurité figurent parmi les 124 
décès enregistrés au total, ainsi que quatre personnes qui 
auraient été tuées par des manifestants, ajoute le document. 
     
    RISQUE DE DÉTÉRIORATION 
    Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes, 
canons à eau et tirs à balles réelles pour réprimer la 
contestation. Des protestataires ont également eu recours à des 
méthodes violentes, frondes, cocktails Molotov ou mortiers 
artisanaux contre les forces de l'ordre, poursuit le HCDH. 
    Alors que l'opposition est majoritaire au parlement 
monocaméral, Nicolas Maduro a organisé l'élection d'une 
assemblée constituante entrée en fonctions début août, malgré 
les condamnations internationales face à cette initiative jugée 
contraire aux principes démocratiques.     
    Le président socialiste estime que le Venezuela est la 
victime d'une insurrection armée fomentée par des opposants 
soutenus par les Etats-Unis qui cherchent à s'approprier les 
richesses pétrolières du pays, ébranlé par une grave crise 
économique et des pénuries.  
    Dans un communiqué accompagnant le rapport, le 
Haut-Commissaire aux droits de l'homme Zeid Ra'ad al Hussein 
juge qu'il existe un grand risque que la situation se détériore 
davantage.  
    Le gouvernement doit garantir que les enquêtes ouvertes par 
l'ancienne procureure générale Luisa Ortega, limogée le 5 août 
après avoir accusé le pouvoir de saper la démocratie, se 
poursuivront de manière impartiale, ajoute Zeid. 
    Luisa Ortega, qui a fui en Colombie en disant craindre pour 
sa vie, a affirmé la semaine dernière détenir des preuves de 
l'implication de Nicolas Maduro dans l'affaire de la firme 
brésilienne de BTP Odebrecht, un vaste scandale de corruption. 
  
     
 
 (Jean-Stéphane Brosse pour le service français) 
 

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