(NEWSManagers.com) - " L' Italie affronte avant les autres pays européens l' urgence liée à la diffusion du coronavirus et pourrait aussi être la première à en sortir " , estime Massimo Trabattoni, responsable des actions italiennes de Kairos, société de gestion italienne du groupe Julius Baer, dans un commentaire de marché. " Toutefois, les problèmes sont aggravés par la situation structurelle italienne, qui voit depuis plusieurs années une croissance économique plutôt anémique et une dette publique élevée " , nuance-t-il.
" En tout cas, il faut être sélectif dans cette phase, parce qu' aujourd' hui le marché présente trop d' incertitudes " . La Bourse italienne a vu sa capitalisation fondre de 40 %, perdant quelque 200 milliards d' euros.
" Les cours sembleraient intégrer une bonne partie d' un scénario négatif. La question toutefois n' est pas de savoir si le marché peut encore reculer, parce que personne ne peut exclure que les indices puissent accuser de nouvelles baisses, mais quand on peut espérer sortir de cette situation, c'est-à-dire quand le pays retrouvera une vie et une activité normales " , analyse Massimo Trabattoni.
Le responsable de Kairos estime qu' il existe des opportunités, notamment dans les utilities. " L' une des certitudes sur lesquelles nous pouvons nous fonder est que les taux d' intérêt resteront faibles. En conséquence, ces titres de sociétés capables de dégager des rendements, et moins liées à des variables difficiles à estimer aujourd' hui, ont certainement une valorisation relative plus attrayante par rapport au reste du marché " , écrit-il.
Le discours pour les financières est différent. " Je crois que la BCE n' a pas intérêt à faire faire des bénéfices aux banques mais plutôt à les tenir en vie, assurant de cette manière que les " autoroutes financières " n' interrompront pas le flux de financements vers les entreprises. D' un côté, donc, nous avons l' assurance que les banques ne feront pas faillite parce que le régulateur leur permet de faire " presque tout " pourvu qu' elles restent en activité, tandis que de l' autre côté, il est bon de se souvenir que générer des profits ne sera pas du tout simple dans le scénario qui se présente " .
Concernant les petites et moyennes entreprises italiennes, Massimo Trabattoni fait la distinction entre investisseurs particuliers et gérants de fonds. " En effet, si le scénario est que, à un moment où à un autre dans les deux années qui viennent, on trouve une solution à l' épidémie, en se basant sur le fait que sur les deux prochaines années, il y aura beaucoup de liquidité dans le système, il y a différents titres qui sont certainement intéressants à ces prix. L' investisseur individuel qui a des liquidités à utiliser dans une optique moyen long terme, sans contrainte immédiate de budget, peut commencer à prendre en considération, de manière sélective, certaines de ces opportunités. Un gérant de fonds, au contraire, doit considérer la liquidité du portefeuille. Au cas où des rachats importants et inattendus arriveraient, il ne doit pas se trouver contraint à vendre des positions qui puissent générer des pertes importantes, car on ne peut exclure de nouvelles fortes corrections, même sur ces valeurs déjà massacrées " .
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