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L'Irak réticent à l'idée de juger les djihadistes étrangers
information fournie par Reuters 17/10/2019 à 18:15

    BAGDAD, 17 octobre (Reuters) - Les autorités irakiennes se
sont montrées prudentes jeudi sur la question des djihadistes
étrangers détenus en Syrie après des discussions cette semaine
avec des représentants de plusieurs pays européens, dont la
France, qui souhaitent voir leurs ressortissants jugés en Irak.
    Alertés par les conséquences de l'offensive lancée par la
Turquie dans le nord de la Syrie, les pays européens tentent
depuis une semaine de convaincre Bagdad d'accepter le transfert
sur son territoire de milliers d'anciens combattants du groupe
Etat islamique (EI), ont déclaré à Reuters des responsables et
des diplomates.
    Juristes allemands, belges, britanniques, danois, français,
néerlandais et suédois se sont succédé cette semaine dans la
capitale irakienne pour des discussions techniques, tandis que
sur le plan politique, le chef de la diplomatie française
Jean-Yves Le Drian a abordé la question jeudi avec des
responsables irakiens et kurdes d'Irak.
    Lors d'une conférence de presse conjointe avec Jean-Yves Le
Drian, le ministre irakien des Affaires étrangères, Mohamed al
Hakim, n'a pas manifesté un grand enthousiasme, soulignant que
la priorité de Bagdad est de rapatrier les djihadistes irakiens
et leurs familles "si c'est possible".
    "En ce qui concerne les combattants étrangers... les pays
concernés doivent prendre des mesures nécessaires et appropriées
pour les juger", a-t-il ajouté.
    Les Européens représentent environ un cinquième des quelque
10.000 djihadistes détenus en Syrie par les milices kurdes. Le
risque d'évasion est élevé si les combats contre l'armée turque
et ses alliés contraignent les Kurdes à alléger la surveillance
des camps de détention.
    Les pays européens ne veulent pas juger leurs ressortissants
par crainte de la réaction de leurs opinions publiques, mais
aussi pour des problèmes de compétence des tribunaux et de
difficulté à recueillir des preuves des crimes commis sur le
théâtre syro-irakien.
    Les discussions avec Bagdad progressent lentement en raison
notamment des inquiétudes sur l'équité du système judiciaire
irakien et de l'application de la peine de mort dans ce pays.
    La France travaille néanmoins à la mise en place d'un
"mécanisme juridictionnel adapté" pour que ses quelque 300
ressortissants adultes détenus en Syrie, dont une soixantaine de
combattants, puissent être jugés en Irak, a déclaré Jean-Yves Le
Drian pendant la conférence de presse.

 (Ahmed Rasheed, avec John Irish à Paris
Tangi Salaün pour le service français)
 

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