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L'interview de Jean-Noël Vieille (360 HiXance AM) : « Mario Draghi doit passer à l'action »
information fournie par Boursorama 04/09/2014 à 11:30

Jean-Noël Vieille (360 HiXance Asset Managers) ne croît pas à une poursuite de la hausse des marchés.

Jean-Noël Vieille (360 HiXance Asset Managers) ne croît pas à une poursuite de la hausse des marchés.

La réunion de la BCE jeudi 4 septembre est particulièrement attendue par les investisseurs selon Jean-Noël Vieille, directeur de la gestion de 360 HiXance Asset Managers. Des annonces insuffisantes pourraient ainsi entraîner une nouvelle correction sur les marchés.

La BCE se réunit jeudi 4 septembre. Qu’attendez-vous de cette réunion ?

Jean-Noël Vieille : C’est une date importante car les attentes sont fortes. Mario Draghi a déjà beaucoup parlé mais les marchés veulent des annonces concrètes. Le risque de déception est donc réel s’il ne « délivre » pas assez. Les possibilités sont les suivantes : une nouvelle baisse des taux directeurs même si la marge de manœuvre est limitée, le lancement d’un programme de rachats d’ABS (crédits titrisés) pour financer l’investissement en zone euro ou encore l’assouplissement sous conditions du programme TLTRO (octroi sous conditions de liquidités aux banques qui prêtent aux PME). Un QE (programme d’assouplissement quantitatif) d’envergure semble en revanche peu crédible.

Sans attendre un QE d’envergure, les attentes ne sont-elles pas trop fortes alors que Mario Draghi, dans le contexte actuel et avec le mandat qui est le sien, ne peut pas faire de miracles…

J-N.V : Certes, mais la remontée des marchés à partir de la mi-août et les discours de Mario Draghi et Jannet Yellen à Jackson Hole, fin août, n’ont fait que renforcer cette attente. Le marché a donc largement « pricé » des annonces précises. Gare aux déceptions si tel n’était pas le cas !

Les risques géopolitiques, et en particulier la situation en Ukraine, vous inquiètent-ils particulièrement ?

J-N.V : La crise ukrainienne connaît à nouveau un regain de tension lié en partie aux déclarations de Vladimir Poutine souhaitant voir naître un futur Etat dans l’Est de l’Ukraine. Alors que les marchés avaient mal réagi cet été lorsque des mesures de rétorsion ont été prises par la Russie contre les sociétés occidentales et allemandes en particulier, les réactions des investisseurs semblent cette fois beaucoup plus mesurées. On peut être pourtant surpris par la véhémence des déclarations d’Angela Merkel faisant planer la menace de sanctions avant le sommet de l’OTAN. Du côté américain, des sénateurs démocrates et républicains parlent de livrer des armes à l’Ukraine… Rien ne semble indiquer qu’une issue diplomatique se dessine pour le moment.

Les marchés sous-estiment les facteurs de risques actuels selon vous ?

J-N.V : En juillet, nous avions sous-estimé le retour du risque sur les marchés. Nous nous sommes trompés. Certes, les valorisations ne sont pas aujourd’hui particulièrement tendues mais je pense que les indices boursiers sont à leur prix. L’enjeu est simple : le Cac 40 pourrait revenir à 4.500 points mais je ne crois pas à une poursuite trop marquée de la hausse dans une conjoncture aussi faible et en présence d’un risque géopolitique réel. Le potentiel de hausse est donc très limité et doit inciter à la prudence.

Concrètement, avez-vous modifié récemment votre exposition aux actions ?

J-N.V : Oui, notre fonds HiXance flexible international n’est plus exposé qu’à 41% aux actions contre près de 80% au début de l’été. C’est le signe de notre prudence.

Propos recueillis par Julien Gautier

4 commentaires

  • 04 septembre 13:05

    La vioque est souvent pessimiste même si on peut rarement lui donner tort sur l'état de l'économie réelle


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