Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

L'inflation en zone euro, faible réconfort pour la BCE
information fournie par Reuters 28/06/2019 à 14:50

Le siège de la BCE, à francfort. (crédit : BCE)

Le siège de la BCE, à francfort. (crédit : BCE)

(Actualisé avec précisions et contexte) par Francesco Guarascio et Balazs Koranyi

BRUXELLES/FRANCFORT, 28 juin (Reuters) - L'inflation sous-jacente dans la zone euro a rebondi en juin, apportant un petit réconfort à la Banque centrale européenne même si elle reste bien inférieure à son objectif, montre la première estimation publiée vendredi par Eurostat.

Face au ralentissement de la croissance et de l'inflation, le président de la BCE, Mario Draghi, a déjà annoncé que l'institution prendrait de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire à moins d'une amélioration des perspectives sur ces deux fronts.

En juin, l'inflation dans la zone euro est restée stable à 1,2% sur un an, en net retrait par rapport à l'objectif que s'est fixé la BCE, à savoir légèrement inférieure à 2% sur un an.

Mais l'inflation dite de base, qui exclut les produits alimentaires et l'énergie, un paramètre suivi de près par les responsables de politique monétaire, est remontée à 1,2%, après 1,0% en mai, alors que le marché l'attendait inchangée.

Bien que son rebond soit net, l'inflation de base est conforme aux attentes et reste inférieure à celle d'avril, ce qui suggère que les pressions à la hausse sur les prix restent limitées malgré des années de soutien massif de la BCE.

Une énigme pour les responsables de la politique monétaire

La faiblesse persistante de la hausse des prix dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique est une énigme pour les responsables de la politique monétaire: la zone euro a pourtant créé 10 millions d'emplois depuis la crise de la dette il y a dix ans, l'emploi est à son plus haut niveau historique et les salaires augmentent relativement vite, ce qui devrait avoir un effet inflationniste.

Pourtant, l'inflation reste faible, les entreprises préférant sacrifier leurs marges plutôt que de relever leurs prix.

Le problème est que si les prix n'ont pas réussi à monter en période de forte expansion, il est peu probable qu'ils le fassent au moment où la croissance ralentit.

La croissance en zone euro est attendue à 1,2% seulement cette année et une série de mauvais indicateurs publiés cette semaine suggèrent que cette estimation pourrait encore être trop optimiste.

Le sentiment économique en zone euro est tombé en juin à son plus bas niveau depuis près de trois ans et l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne est au plus bas niveau depuis novembre 2014.

Ces chiffres ont renforcé les anticipations d'un nouvel assouplissement de la politique monétaire de la BCE, soit en juillet, soit en septembre.

La prochaine réunion de la BCE a lieu le 25 juillet et les avis sont partagés sur l'éventualité d'une baisse de taux à ce moment-là, ou bien lors de la réunion suivante, du 12 septembre.

La hausse des prix hors alimentation, énergie, alcool et tabac a atteint 1,1% sur un an au mois de juin après 0,8% le mois dernier, alors que le consensus la donnait à 1,0%.

Cette accélération est due entre autres à la hausse des prix des services, principal secteur de la zone euro: ils affichent une inflation de 1,6% sur un an en juin contre 1,0% en mai.

A l'opposé, la hausse des prix de l'énergie en rythme annuel est retombée à 1,6% après 3,8% en mai.

(Francesco Guarascio, Marc Angrand et Juliette Rouillon pour le service français)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.