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L'inflation britannique réaccélère en février, la BoE sous pression
information fournie par Reuters 22/03/2023 à 11:17

 (Actualisé avec précisions, commentaires d'analystes et
contexte)
    par William Schomberg et David Milliken
       LONDRES, 22 mars (Reuters) - La hausse des prix à la
consommation (CPI) au Royaume-Uni a réaccéléré, contre toute
attente, à 10,4% sur un an en février, montrent les statistiques
publiées mercredi par l'ONS, à la veille de la réunion de la
Banque d'Angleterre (BoE).
    Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient un
ralentissement à 9,9%, après +10,1% un mois plus tôt et un pic
de 41 ans inscrit en octobre à +11,1%.
    En excluant les prix de l'énergie et d'autres éléments
volatiles, les prix ont progressé de 6,2%, contre une hausse de
5,8% en janvier et un consensus de +5,7%.
    L'inflation dans le secteur des services, considéré comme
une bon baromètre des pressions sous-jacentes sur les prix dans
l'économie, a atteint 6,6% en rythme annuel après +6,0% en
janvier.
    Pour Nicholas Hyett, analyste chez Wealth Club, la hausse
plus forte que prévu de l'inflation britannique met désormais
les banquiers centraux dans l'embarras.
        "L'espoir était qu'une baisse régulière de l'inflation
permettrait aux banquiers centraux de revenir sur les hausses de
taux. Au lieu de cela, la flambée des prix signifie que la lutte
contre l'inflation n'est pas encore terminée", a-t-il déclaré.
  
    "Ces chiffres accroîtront la pression sur la BoE demain
(...) La décision sera d'autant plus facile si la Fed suit
aujourd'hui l'exemple de la Banque centrale européenne et
augmente encore les taux", souligne pour sa part Eleone Balse de
Kingswood, faisant référence aux décisions de politique
monétaire de la Réserve fédérale américaine prévues à 18h00 GMT,
à celles de la Banque d'Angleterre attendues jeudi et au choix
de la BCE la semaine dernière de relever ses taux de 50 points
de base malgré les turbulences dans le secteur bancaire.
           
  
        UNE HAUSSE DE 25 PDB JUGÉE 100% PROBABLE
  
        Les marchés monétaires prévoient désormais avec une
probabilité de 100% une remontée de ses taux de 25 points de
base, à 4,25%. Cette probabilité n'était que de 50% mardi avant
la publication de cette statistique. Certains investisseurs
tablaient même sur un statu quo.  
    "Au regard des mouvements du marché ces derniers temps, cela
place la Banque d'Angleterre dans une position incroyablement
difficile car une pause dans la hausse des taux pourrait ne pas
suffire", a déclaré Richard Carter, directeur d'études sans
l'obligataire chez Quilter Cheviot. 
        Le rendement du "Gilt" à deux ans  GB2YT=RR , le plus
sensible aux variations sur les taux d'intérêt, prend 16 points
de base à 3,44% après être monté brièvement à un sommet depuis
le 15 mars à 3,482%.
  
        Aux changes, la livre sterling progresse de 
    0,53
    % face au dollar  GBP= , à 
    1,2279
    ,
     et de 
    0,39
    % contre l'euro  EURGBP=D3 , à 
    0,8781
    .
  
        Selon l'ONS, la fin des promotions sur les boissons en
janvier dans les pubs et les restaurants est le principal
facteur de la hausse de l'inflation en février. Les pénuries de
salades et légumes ont également contribué à la hausse, a ajouté
l'ONS.
  
        "Les prix des aliments et des boissons non alcoolisées
ont atteint leur taux le plus élevé en plus de 45 ans, avec des
augmentations notamment sur les salades et légumes, car les
coûts énergétiques élevés et le mauvais temps dans certaines
zones en Europe ont entraîné des pénuries et un rationnement", a
déclaré Grant Fitzner, chef économiste à l'ONS.
  
        Le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a
estimé que la baisse attendue de l'inflation ne pouvait pas être
prise pour acquise.
  
        "Nous devons donc nous en tenir à notre plan pour la
réduire de moitié cette année", écrit-il dans un communiqué.
  
        La veille, devant le Parlement, il avait jugé qu'une
inflation supérieure à 10% était "dangereusement élevée". 
  

 (Reportage David Milliken et William Schomberg; version
française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer et Blandine
Hénault)
 

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1 commentaire

  • 22 mars 11:23

    Boris, brexit, covid, ukraine ... cela fait beaucoup pour eux !


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