Des policiers armés et des soldats continuaient de fouiller vendredi maisons et forêts dans le Cachemire indien à la recherche d'assaillants impliqués dans l'attentat meurtrier qui a coûté la vie à 26 touristes, la pire attaque contre des civils dans la région depuis près de vingt ans.
Le chef de l’armée s’est rendu sur place pour évaluer la situation sécuritaire.
L’attaque a suscité une vague d’indignation et des appels à agir contre le Pakistan voisin, que New Delhi accuse de financer et d’encourager le terrorisme au Cachemire, une région à majorité musulmane que les deux pays se disputent depuis des décennies et pour laquelle ils se sont déjà affrontés à deux reprises.
Plusieurs hommes armés surgis d'une forêt ont ouvert le feu mardi sur des touristes dans la prairie de Bairasan, à Pahalgam, dans la région himalayenne du Jammu-et-Cachemire, faisant 26 morts, 25 Indiens et un ressortissant népalais, selon la police.
Le chef de l’armée indienne s’est rendu à Srinagar, la capitale du Cachemire indien, tandis que les autorités inspectaient Pahalgam.
Les autorités pakistanaises ont nié toute implication.
En réponse à l’attentat, les deux puissances nucléaires ont engagé une série de représailles : le gouvernement indien a décidé de suspendre le traité de 1960 sur le partage des eaux entre les deux Etats, tandis que le Pakistan a fermé son espace aérien aux compagnies aériennes indiennes.
"Nous veillerons à ce que pas une seule goutte d'eau de l'Indus n'atteigne le Pakistan", a déclaré le ministre indien des Ressources en eau, C.R. Paatil, dans un message publié sur X.
Le Pakistan, qui dépend fortement du système de l’Indus pour la production hydroélectrique et l’irrigation, a averti que toute tentative de blocage ou de détournement des eaux constituerait un "acte de guerre".
La fermeture de l’espace aérien pakistanais commence également avoir des répercussions concrètes, les compagnies IndiGo et Air India ayant fait été de perturbations sur plusieurs liaisons internationales, notamment vers les États-Unis et l’Europe.
Face à la montée des tensions, plusieurs responsables du Bharatiya Janata Party (BJP) appellent à une riposte militaire, prenant exemple sur l'attaque aérienne lancée par l’Inde au Pakistan en 2019 après un attentat contre des paramilitaires au Cachemire.
New Delhi affirme que l’attaque de mardi présente des "liens transfrontaliers". Trois assaillants présumés "impliqués" dans l'attaque ont été identifiés, dont deux ressortissants pakistanais, et les autorités ont effectué une descente à leur domicile.
(Reportage Fayaz Bukhari et Shivam Patel à Srinagar, avec Dharamraj Dutia à Bombay et Sakshi Dayal à New Delhi, rédigé par Shilpa Jamkhandikar, version française Noémie Naudin, édité par Kate Entringer)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer