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L’incertitude, pire ennemi des marchés mais des opportunités peuvent apparaître
information fournie par GreenSome Finance 03/11/2020 à 14:15

Arnaud  Riverain
Arnaud  Riverain

Arnaud Riverain

GreenSome Finance

Associé Fondateur

http://www.greensome-finance.fr/

(Crédits photo :  - G. Crescoli)

(Crédits photo : - G. Crescoli)

Les marchés ont la gueule de bois depuis la rentrée avec deux mois consécutifs de baisse marquée et même un mois d'octobre affichant la moins bonne performance depuis l'écroulement de mars. Seule exception à la baisse prononcée, Euronext Growth (ex-Alternext) qui contrairement à ses grands frères progresse en septembre et en octobre. Il accroît ainsi son avance avec une hausse de 11,5% depuis le début de l'année.

Qu'est-ce que peut expliquer une telle différence alors que jusqu'à présent lorsqu'une tendance baissière est installée les Small et Micro caps sous-performent ? Peut-être la proportion de valeurs « médicales ». En effet sur 237 valeurs cotées, on dénombre 21 valeurs de cet univers affichant des performances supérieures à 100%, le record absolu étant détenu par Novacyt qui a progressé de 6 600%.

Elle est ainsi passée de 0,16 € à plus de 11 € par action et affiche une capitalisation de 800 M€ ce qui n'est plus vraiment une micro cap… Ce regain d'intérêt pour les biotechs ou les sociétés d'équipements médicaux est directement lié à la crise du Covid alors que les medtech restent boudées car pour ces dernières leur activité est directement liée à leur capacité d'accompagner des chirurgiens. Aussi, la hausse d'Euronext Growth est à prendre avec beaucoup de recul.

Pour revenir aux «grands indices», les incertitudes liées aux nouvelles phases de confinement en Europe ainsi que celles liées à l'élection américaine poussent à la prudence. Par ailleurs, les valeurs « tech » ont plutôt déçu lors des dernières publications alors même que ce sont elles qui avaient essentiellement alimenté la hausse. Il n'en fallait pas plus pour observer une phase de vente.

Performances des indices. (source : Nyse Euronext au 30/10/2020 en clôture)

Performances des indices. (source : Nyse Euronext au 30/10/2020 en clôture)

Consensus

Les estimations de résultats sont de la même veine que ceux observés les mois derniers, à savoir une « purge » en 2020 puis un retour sur les niveaux de 2019 pour le CAC 40 en 2021 et une explosion à la hausse pour les Small avec des niveaux supérieurs de 20% à 50% par rapport à 2019. Cela nous semble tout simplement impossible. Certes nous devrions observer une reprise surtout à partir du T2 2021 car l'effet de base sera favorable mais l'ampleur nous paraît exagérée car tant qu'aucun vaccin n'aura été validé et utilisé de manière globale, nous ne pourrons revenir à la normale. Il existe donc un vrai risque de déception ce qui pourrait être un « boulet » non négligeable pour les marchés.

Estimations des variations des bénéfices nets par action (source : InFront)

Estimations des variations des bénéfices nets par action (source : InFront)

Valorisation

La tendance des prévisions est restée la même donc les niveaux de valorisations ont peu bougé malgré la correction des marchés. Comme nous l'avons évoqué le mois dernier, regarder 2020 a peu de sens. 2021 en revanche affiche des ratios qui peuvent paraître intéressants surtout pour le CAC. D'ailleurs, les valeurs du CAC 40 étant nettement plus internationalisées elles devraient être celles repartant le plus vite car bénéficiant des marchés sur lesquels le poids de la pandémie est moindre.

Valorisation des indices. (source : InFront au 30/11/2020)

Valorisation des indices. (source : InFront au 30/11/2020)

Conclusion

Nous disions le mois dernier que le marché avait besoin de catalyseurs, il en a trouvé en octobre mais à la baisse. Les nouveaux confinements qui se multiplient ne vont rien arranger et préfigurent peut-être une stratégie de stop & go qui aura nécessairement des conséquences sur l'économie alors même que nous n'avons pas encore relevé les compteurs de la première vague.
Le seul qui semble être passé à autre chose est la Chine et plus globalement l'Asie. La Chine pourrait d'ailleurs être le grand gagnant de cette période troublée car elle a fait émerger une classe moyenne qui consomme les produits qu'elle fabrique. Aussi, malgré l'absence des occidentaux qui sont les gros consommateurs de produits chinois, la Chine a recouvré les chemins de la croissance et pourrait même se payer le luxe d'échapper à la récession. Si l'on donne un crédit total aux chiffres officiels bien sûr. Aussi, la Chine pourrait se rapprocher à grands pas du statut de numéro un mondial.

L'embellie à l'Est pourrait-elle profiter aux marchés ? Il y a peu de chances car sans reprise de l'Oncle Sam on restera en retrait. La clé sera la confirmation d'une arrivée soudaine d'un vaccin. Ce jour-là les indices vont très probablement s'affoler peut-être même au-delà de la raison.

Quid des Small ? Tant que nous vivrons sous la coupe du covid, les valeurs « santé » auront la vie belle car elles représentent l'espoir ; Nous ne parlons pas de celles qui peuvent se rapprocher du Saint Graal car à ce stade ce ne sont pas des Small mais de celles qui apportent des solutions « facilitant » la vie avec le covid. Au-delà de cette classe d'actifs très particulière, les thèmes à jouer restent le mêmes, à savoir les sociétés à forte récurrence d'activité comme les éditeurs de logiciels mais malgré la correction elles présentent des valorisations élevées. Autre thème pouvant être joué, les secteurs massacrés qui valent une bouchée de pains et qui donc peuvent faire l'objet à terme d'OPA ou d'OPR. La baisse d'octobre nous a probablement rapproché de points d'entrés (Aéronautique, tourisme, conseil…).

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