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L’incertitude pénalise les small caps
information fournie par GreenSome Finance 07/02/2022 à 08:35

Arnaud  Riverain
Arnaud  Riverain

Arnaud Riverain

GreenSome Finance

Associé Fondateur

http://www.greensome-finance.fr/

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

L'année 2022 avait parfaitement commencé avec des indices qui sont allés chercher des plus hauts historiques que ce soit pour le CAC 40 ou pour le CAC Small. Malheureusement cet enthousiasme a vite disparu du fait des bruits de bottes en Ukraine mais aussi et surtout du retour des débats autour de ce que l'on pouvait appeler il y a encore quelques mois la belle endormie qu'est l'inflation.

Le moins que l'on puisse dire est que son réveil a été brutal. Elle atteint des niveaux jamais vus depuis près de 40 ans aux États-Unis et depuis près de 20 ans en Europe. Le débat du caractère transitoire ou pas tend à disparaitre. Dès lors, tous les yeux se focalisent sur les politiques à venir des banques centrales et en première ligne, comme toujours, c'est la FED qui est scrutée. Toute la question est désormais de savoir à quelle vitesse les taux vont être relevés et jusqu'à quel niveau. Forcément ce type d'interrogation n'est jamais une bonne chose pour les marchés et induit de l'incertitude et donc de la volatilité.

Dans un tel contexte il n'est pas surprenant que les gérants se désengagent progressivement des actifs « les plus à risque » en matière de liquidité. Dans un marché qui doit se replonger dans ses anciens modèles pour comprendre où ils vont, il est clé d'être investi sur des actifs liquides afin de pouvoir réagir vite. Cet élément justifie en grande partie le fait que plus on descend dans la cote plus le recul est important car les petites capitalisations sont logiquement moins liquides que les grandes.

Autre élément pouvant justifier la nette sous-performance des « petits » de la cote, le fait que le secteur « tech » est plus représenté. Aussi dans un contexte de hausse des taux elles sont plus sensibles du fait de la manière dont le marché les valorise. En effet cela induit une hausse de la prime de risque donc cela joue défavorablement sur les valorisations notamment des sociétés dites de croissance.
En ce mois de janvier tous les ingrédients étaient donc réunis pour que les Small soient à la traine. En soi c'est une bonne nouvelle car cela ouvre des opportunités.

Performances des indices

Source : Nyse Euronext. Au 31/01/2022 après Bourse

Source : Nyse Euronext. Au 31/01/2022 après Bourse

Consensus

On observe un vrai fossé entre les grandes entreprises et les petites en termes d'évolution des estimations des analystes. Ainsi, les prévisions de résultats par action ont été relevées de plus de 10% sur les 12 derniers mois pour le CAC 40 alors qu'on est quasiment stable pour les small. Le fait que l'on observe une telle différence s'explique probablement du faut que l'on part de beaucoup plus haut pour les small en termes d'attentes.

Logiquement plus on est haut, plus le risque de chute est important. Par ailleurs, les analystes sont souvent très, trop, optimistes pour les small et progressivement revoient leurs copies. Enfin, étant moins nombreux que sur les grandes sociétés, ils ont moins de repère. Au-delà de ces considérations, on observe que le marché reste très optimiste notamment pour les Small donc attention aux déceptions.

Estimations de variation des BPA

Source : InFront au 31/01/2022

Source : InFront au 31/01/2022

Valorisation

Avec un marché qui baisse, les valorisations suivent logiquement le même chemin. Pour 2022 on revient sur des niveaux qui peuvent sembler raisonnables car, même si les taux vont remonter, on va demeurer dans un contexte de taux « bas ». Ainsi, à la lecture de ces ratios, on peut en déduire qu'il y a des opportunités. Ceci pourrait être un soutien pour le marché d'ailleurs.

Valorisation des indices

Source : InFront. Au 31/01/2022. Valeurs médianes

Source : InFront. Au 31/01/2022. Valeurs médianes

Conclusion

La question des taux sera un sujet central de 2022, du moins au S1, le temps que le marché retrouve ses marques. L'autre sujet sera la capacité des entreprises à gérer l'inflation (pression salariale, coûts matière...) et donc à encaisser une éventuelle pression sur leurs coûts et donc sur leurs résultats ce qui passera nécessairement par une certaine latitude pour augmenter leurs prix auprès de leurs clients.

Au-delà de ces considérations d'ordre général, le repli actuel des marchés, surtout pour les small, offre de toute évidence des opportunités. Avec une sortie progressive de la crise liée à la Covid cela peut donner des idées pour revenir sur les secteurs ayant le plus souffert tels que les loisirs ou l'aéronautique au sens large.

Au-delà de l'approche sectorielle, les sociétés pouvant imposer leurs prix, un peu comme le luxe sait le faire, tireront leur épingle du jeu dans un contexte où l'inflation est un trouble-fête. Cela étant, il convient d'avoir en tête que la liquidité est un critère clé dans un contexte de moindre visibilité.

Aussi, revenir sur les small ne peut et ne doit s'envisager que dans une optique moyen-long terme.
Donc à vos tamis et détecteurs de métaux pour découvrir les pépites de demain !

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