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L'impôt supplémentaire sur les grandes entreprises est un "impôt sur le made in France", étrille LVMH
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/11/2024 à 10:16

( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

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"On veut taxer la richesse mais là on taxe l’exportation. On n’a pas tellement d’entreprises exportatrices en France, on cible celles qui paient beaucoup d’impôts en France, c’est-à-dire celles qui produisent en France, celles qui créent des emplois en France", selon le directeur financier de LVMH , Jean-Jacques Guiony, jeudi 28 novembre.

Un "impôt sur le made in France" qui ne "saurait être normal". Le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony, n'a pas mâché ses mots à l'égard de la contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises dans le projet de budget 2025. "On parle de 7 milliards (d'euros) de contribution financière supplémentaire de la part des entreprises. LVMH tout seul c’est 700 millions donc 10%, vous ajoutez L’Oréal et Hermès, on arrive à 20% et vous ajoutez Airbus, on arrive à 25%", a déclaré Jean-Jacques Guiony jeudi 28 novembre lors d'une table ronde au sommet de l'économie organisé par le magazine Challenges.

"Vous avez 25% du total sur quatre entreprises qui ont toutes pour caractéristique d’être des entreprises exportatrices. Donc on peut qualifier cette augmentation d’impôts d’impôt sur le made in France. Ca ne saurait être normal", a-t-il dit alors qu'il était interrogé sur la "justesse" de cette mesure. "On veut taxer la richesse mais là on taxe l’exportation. On n’a pas tellement d’entreprises exportatrices en France, on cible celles qui paient beaucoup d’impôts en France, c’est-à-dire celles qui produisent en France, celles qui créent des emplois en France", a-t-il estimé. "C’est sûr que le mouton qui est à côté est plus facile à tondre que celui qui est chez le voisin. Il n’en reste pas moins que le mouton qui est à côté est celui qui investit en France, crée des emplois et paie les impôts", a-t-il conclu.

Lors de la présentation des résultats du groupe LVMH mi-octobre, Jean-Jacques Guiony avait estimé entre "700 millions et 800 millions d'euros" le coût pour le groupe de la contribution exceptionnelle demandées aux grandes entreprises. Le groupe de Bernard Arnault, qui, comme le reste du secteur du luxe, connaît un ralentissement de sa croissance en 2024, a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 86 milliards d'euros en 2023. Le groupe Hermès (13,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023) a estimé à "300 millions d'euros" l'impact de son imposition dans le cadre de cette contribution exceptionnelle et L'Oréal (41 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023), à "un peu plus de 250 millions d'euros".

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24 commentaires

  • 05 décembre 14:26

    L'impôt a disparu avec Barnier


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