
Une bobine de matière sur un site de production Legrand. (crédit photo : Legrand / )
Si l'intelligence artificielle (IA) porte l'activité des grands noms de la technologie américaine, elle constitue également un vecteur de croissance pour certaines entreprises hexagonales.
L'activité centre de données (datacenters) de Legrand , qui représente 15% de son chiffre d'affaires, a progressé d'un peu plus de 10% au deuxième trimestre, contribuant à elle seule au rebond de 1,5% des ventes au deuxième trimestre (en données comparables), alors que le secteur de la construction, son principal débouché, est toujours en berne. De plus, les perspectives de cemarché restent porteuses. Dansune note, les analystes d'OddoBHF indiquaient, il y a quelques semaines, que «le groupe prévoit une croissance à deux chiffres de cette activité au second semestre, croissance qui est d'ailleurs embarquée dans la réalisation de la guidance 2024». A cet égard, les objectifs pour l'exercice ont été confirmés, à savoir une progression du chiffre d'affaires «légèrement positive» («low single-digit») et une marge opérationnelle ajustée avant acquisitions entre 20% et 20,8%.
Ils ont été confortés par des performances, au premier semestre, de bonne facture bien qu'en léger recul. Dans un marché du bâtiment toujours déprimé dans la plupart des régions du monde, et dont aucun redémarrage n'est prévu avant la fin de l'année, le chiffre d'affaires s'est replié de 2%, à 4,2milliards d'euros, tandis que le résultat opérationnel ajusté est ressorti à 873,1millions, en recul de 8,5%, laissant apparaître une marge opérationnelle élevée au vu descirconstances, de 20,7% (–1,5point). Enfin, à 577,6millions, le bénéfice net a reculé de 11,3%.
Acquisitions
Après avoir procédé à cinq acquisitions au cours du semestre, dont trois sur le segment des centres de données, pour un chiffre d'affaires additionnel de 200millions, Legrand entend poursuivre dans cette voie. Avec un ratio dette nette sur Ebitda de 1,8fois à fin juin, et une solide capacité à générer de la trésorerie disponible (468millions sur les six premiers mois), le groupe a les moyens de réaliser de nouvelles emplettes. Des cibles en Europe spécialisées dans les salles blanches pourraient être privilégiées. En tout état de cause, cette politique d'investissement dans les secteurs en croissance se montre convaincante et porte ses fruits.
Le titre est en retard par rapport à Schneider Electric. A moins de 20fois les bénéfices estimés pour 2025, il se traite en deçà de son ratio moyen historique à cinqans, de 23 fois. Nous recommandons l'achat.
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