(Actualisé avec précisions, citations, contexte) HOMS, Syrie/BEYROUTH, 20 mai (Reuters) - Des rebelles syriens ont commencé à évacuer samedi le dernier secteur de la ville de Homs qui était encore tenu par les insurgés, rapporte un journaliste de Reuters. Un car transportant des combattants rebelles et leurs familles a quitté Al Waer. Des dizaines d'autres devaient suivre pour évacuer au total quelque 2.500 personnes. L'accord d'évacuation d'Al Waer est l'un des plus importants du genre conclus entre le régime et les forces de l'opposition. Comme nombre d'accords similaires conclus ces derniers mois, il tend à rendre au gouvernement syrien le contrôle de parties de l'ouest du pays longtemps contrôlées par l'opposition mais qui étaient assiégées par l'armée syrienne et alliés. L'accord d'Al Waer, soutenu par la Russie, le grand allié du président syrien Bachar al Assad, a commencé à être mis en application au mois de mars. Plusieurs milliers de personnes ont quitté les lieux en plusieurs vagues. Une fois l'accord totalement exécuté, 20.000 personnes auront quitté le secteur, selon les chiffres communiqués par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée à Londres qui s'appuie sur un vaste réseau d'informateurs sur le terrain. La plupart des rebelles quittant Homs devraient gagner la province d'Idlib, au nord, ou la ville de Djarablous, près de la frontière turque, ont précisé des médias syriens. Certains resteront à Al Waer et remettront leurs armes à l'armée syrienne et à ses alliés. LA RUSSIE, GARANTE DE L'ACCORD Un responsable russe qui participe à la mise en oeuvre de l'accord a déclaré aux journalistes que la police militaire russe aiderait à mettre en place la transition. "La Russie a un rôle de garant de cet accord. La police militaire russe restera et exécutera des missions à l'intérieur du secteur", a déclaré Sergueï Droujine par l'intermédiaire d'un interprète. Ces accords d'évacuation, qui ont également mis en place dans des secteurs assiégés autour de Damas et à Alep à la fin de l'an dernier, sont appelés accords de réconciliation par le gouvernement syrien qui y voit le moyen de rétablir les services et l'ordre publics. L'opposition est critique envers ces accords. Pour elle, ils équivalent à des déplacements forcés d'opposants à Bachar al Assad hors des principaux centres urbains de la Syrie, souvent après des années de siège et de bombardements. Le gouvernement de Bachar al Assad, soutenu militairement par la Russie depuis 2015 et, dès les premiers temps de la guerre en mars 2011 par des milices soutenues par l'Iran, a négocié ces accords en position de force et a ainsi ramené de grands secteurs urbains de l'ouest du pays sous son contrôle. Les rebelles contrôlent encore quelques poches autour de Damas et dans le sud, ainsi que la quasi-totalité de la province d'Idlib. L'Etat islamique, combattu à la fois par l'armée syrienne soutenue par la Russie, par les rebelles et par la coalition internationale menée pour les Etats-Unis, contrôle pour sa part de vastes territoires dans l'est de la Syrie. (Marwan Makdesi avec John Davison à Beyrouth; Henri-Pierre André et Danielle Rouquié pour le service français)
L'évacuation des derniers rebelles syriens de Homs est en cours
information fournie par Reuters 20/05/2017 à 13:21
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