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L'Europe termine en hausse, les paris sur la Fed en soutien
information fournie par Reuters 25/11/2025 à 18:18

La bourse Euronext dans le quartier d'affaires de La Défense à Paris

La bourse Euronext dans le quartier d'affaires de La Défense à Paris

par Diana Mandia

Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, portées par les paris sur une baisse des taux d'intérêt aux États-Unis, qui sont sortis indemnes d'une série de données macroéconomiques publiées tout au long de la journée.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,83% à 8.025,80 points. À Francfort, le Dax a avancé de 0,95% et à Londres, le FTSE 100 a pris 0,78%.

L'indice EuroStoxx 50 a fini sur une hausse de 0,78%, le FTSEurofirst 300 a gagné 0,89% et le Stoxx 600 a progressé de 0,91%.

Les Bourses européennes, qui avaient entamé la séance avec prudence, ont repris confiance grâce aux espoirs d'une nouvelle baisse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) en décembre, un scénario qui ne semble pas être affecté par les données publiées mardi aux États-Unis avec un mois de retard en raison du "shutdown" de l'administration fédérale.

Les ventes au détail aux États-Unis ont augmenté moins que prévu en septembre, confirmant la tendance au ralentissement, tandis que le prix à la production ont affiché une hausse largement attendue par les économistes.

"En fait, à bien des égards, cela a confirmé ce que beaucoup d'économistes et d'investisseurs soupçonnaient, à savoir que les dépenses s'affaiblissent mais que les prix restent assez persistants", a déclaré Jack Ablin, stratège en chef des investissements chez Cresset.

Les marchés tablent désormais sur une probabilité de près de 85% d'une baisse des taux en décembre, selon les données du CME, une série de déclarations faites par des responsables de la banque centrale américaine ayant renforcé ces paris depuis vendredi.

Les dernières en date, celles du gouverneur de la Fed Stephen Miran, qui a déclaré mardi que la détérioration du marché de l'emploi était liée à une politique monétaire trop restrictive.

L'espoir d'un règlement au conflit ukrainien, qui dure depuis février 2022, a également insufflé un certain optimisme.

L'Ukraine a annoncé mardi qu'elle soutenait le cadre de l'accord de paix avec la Russie proposé par les États-Unis, ce qui suggère que la nouvelle offensive diplomatique de l'administration Trump pourrait porter ses fruits, même si des questions délicates subsistent et devront encore être réglées.

En Europe, la Commission européenne a jugé mardi conformes les projets de plans budgétaires (PPB) de 12 pays de la zone euro, y compris celui de la France, actuellement examiné par le Sénat dans le cadre d'une procédure parlementaire à l'issue incertaine.

Un autre budget, celui du Royaume-Uni, maintient les investisseurs sur le qui-vive, alors que la ministre des Finances, Rachel Reeves, doit présenter son projet mercredi, un événement qui pourrait mettre sous pression la livre sterling et le marché obligataire britannique.

VALEURS

La compagnie aérienne britannique Easyjet, qui a affiché une baisse annuelle de près de 3% du revenu par siège-kilomètre disponible (RASK), un des indicateurs clés de performance du secteur, a reculé de 1,52%.

Kingfisher a quant à lui grimpé de 5,9% à la faveur du relèvement de sa prévision de bénéfice pour l'ensemble de l'année.

La banque néerlandaise ABN Amro, qui a dit envisager de supprimer 5.200 emplois d'ici 2028, a gagné 6,45%.

A WALL STREET

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi, le Dow Jones gagnant 0,80% et le Standard & Poor's 500 0,28%, tandis que le Nasdaq Composite, qui a pris plus de 2% la veille, recule de 0,17%.

Alphabet progresse (0,51%) après la publication d'un rapport sur le site The Information indiquant que Meta serait en pourparlers avec le groupe américain dans le cadre d'un investissement de plusieurs milliards de dollars dans les puces TPU du groupe destinées à l'intelligence artificielle (IA), ce qui ferait de Google un sérieux concurrent de NVIDIA.

Le titre de ce dernier et celui d'ADVANCED MICRO DEVICES (AMD), les deux principaux fabricants de puces pour l'IA, reculent en revanche de 4% et 7,3% respectivement.

"Il existe une fausse idée selon laquelle il n'y aurait qu'une seule entreprise de puces électroniques et que personne d'autre ne serait en concurrence, mais un titre nous rappelle que ce n'est pas le cas", a déclaré Phil Blancato, directeur de Ladenburg Thalmann Asset Management à New York.

LES INDICATEURS DU JOUR

Le produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne a stagné au troisième trimestre 2025 par rapport au trimestre précédent, comme initialement estimé, selon les données définitives publiées mardi par l'Office fédéral de la statistique.

En France, l'indice de confiance des ménages a légèrement baissé en novembre, de façon inattendue, selon l'enquête mensuelle de conjoncture publiée mardi par l'Insee.

La confiance des consommateurs aux États-Unis a baissé plus que prévu en novembre, montre l'enquête mensuelle du Conference Board publiée mardi.

CHANGES

Le dollar a amplifié ses pertes face à un panier de devises de référence (-0,33%) après la publication de données confortant les anticipations d'une baisse des taux américains en décembre.

L'euro gagne à son tour 0,42% à 1,1568 dollar.

La livre sterling s'apprécie de 0,60% face au dollar avant la présentation du budget britannique mercredi, tandis que les traders se sont rués sur le marché des options pour se protéger contre les risques d'une volatilité accrue.

TAUX

Les rendements des bons du Trésor américain reculent mardi, l'avalanche de données économiques n'ayant pas fait changer d'avis les opérateurs quant à la probabilité d'une baisse des taux d'intérêt le mois prochain.

Le rendement des Treasuries à dix ans recule de 2,8 points de base à 4,0075%. Le deux ans recule de 1,6 point de base à 3,4729%.

Ces baisses se sont répercutées dans la zone euro, où le rendement du Bund allemand à dix ans a reculé mardi de 2,7 points de base à 2,6702%. Le deux ans a perdu 1,0 point de base à 2,0151%.

PÉTROLE

Les prix du pétrole ont vu leur baisse initiale s'accentuer mardi après des informations faisant état d'un possible accord de paix en Ukraine, qui pourrait conduire à la levée des sanctions contre Moscou, libérant ainsi sur le marché des approvisionnements en pétrole jusqu'alors restreints.

Le Brent recule de 2,13% à 62,02 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 2,33% à 57,47 dollars.

A SUIVRE le 26 NOVEMBRE :

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

(Rédigé par Diana Mandiá)

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62,51 USD Ice Europ -1,36%
57,97 USD Ice Europ -1,55%

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