
Le graphique de l'indice allemand des prix des actions DAX à la bourse de Francfort
par Claude Chendjou
Les Bourses européennes ont terminé en baisse jeudi une séance en dents de scie marquée par de nombreux indicateurs et publications d'entreprises, tandis que Wall Street était en ordre dispersé à la mi-journée, le compartiment technologique offrant du soutien au S&P 500 et au Nasdaq avec les résultats de Meta et de Microsoft.
À Paris, le CAC 40 a fini sur une perte de 1,14% à 7.771,97 points. Le Footsie britannique a reculé de 0,05% et le Dax allemand a reflué de 0,73%.
L'indice EuroStoxx 50 a perdu 1,26%, le FTSEurofirst 300 0,77% et le Stoxx 600 0,71%.
Sur l'ensemble du mois, le Stoxx 600 a cependant pris 0,92% et le CAC 40 1,38%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,25%, tandis que le Standard & Poor's 500 avance de 0,21% et le Nasdaq de 0,56%.
Microsoft, en hausse de 4,69%, a franchi la barre des 4.000 milliards de dollars de valorisation boursière, après avoir annoncé des prévisions d'investissement record de 30 milliards de dollars pour le trimestre en cours et fait état de ventes supérieures aux attentes pour son activité de cloud computing Azure. Meta Platforms s'envole de 11,21% après avoir communiqué une prévision de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours bien supérieure aux attentes de Wall Street, grâce à l'IA qui a renforcé son activité publicitaire. Nvidia, première capitalisation mondiale, prend plus de 1%, tandis que l'indice des nouvelles technologies (+0,59%) et celui des services de communication (+2,25%) ont touché des records.
En Europe, les résultats positifs de Safran et Rolls-Royce ont un temps soutenu la tendance avec notamment un gain du compartiment de la défense. Les indices boursiers européens ont cependant fini dans le rouge, emportées par le contexte de prudence lié à la date butoir de vendredi fixée par le président américain, Donald Trump, pour les négociations sur les droits de douane.
Selon des responsables et diplomates de l'Union européenne, les vins et spiritueux du bloc seront soumis vendredi à des droits de douane de 15% aux États-Unis jusqu'à ce qu'un accord soit éventuellement conclu dans le cadre de négociations qui devraient se poursuivre à l'automne. Le secteur européen des boissons et de l'alimentation a fini en baisse de 2,28%.
Donald Trump a outre estimé difficile de conclure un accord commercial avec le Canada après qu'Ottawa a annoncé sa décision de reconnaître l'État de Palestine.
VALEURS EN EUROPE
Safran a progressé de 3,10% après avoir relevé sa prévision de bénéfice pour l'ensemble de l'année, tandis que Rolls-Royce a gagné 8,50% avec le relèvement de sa prévision annuelle de bénéfice d'exploitation et de flux de trésorerie disponible, les deux titres touchant en séance des sommets historiques.
Société Générale a avancé de 6,87% à la faveur du rebond de la banque de détail en France au deuxième trimestre et du relèvement de ses objectifs annuels.
Crédit Agricole a reculé de 1,55% malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes.
Scor a abandonné 2,58% sur fond d'incertitudes autour d'un arbitrage avec Covéa.
Sanofi a chuté de 7,81% après un résultat opérationnel des activités sous les attentes au deuxième trimestre.
Bouygues a plongé de 7,26%, le chiffre d'affaires au premier semestre ayant déçu, tandis que les perspectives ont été abaissées pour les télécoms et Equans.
Accor a dégringolé de 9,59%, les taux de change étant susceptibles d'impacter le bénéfice annuel du groupe.
ArcelorMittal, qui a revu ses objectifs 2025 de demande d'acier en raison des droits de douane américaines, a abandonné 2,58%.
BBVA a bondi de 7,96% et Shell de 1,19% à la faveur de la publication de leurs bénéfices trimestriels respectifs, ressortis meilleurs que prévu.
Anheuser-Busch InBev a chuté de 11,56% en raison d'une baisse de ses volumes dans un contexte de faibles ventes en Chine et au Brésil.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont accéléré en juin, de 2,6% en rythme annuel, au-dessus des attentes, selon les données publiées par le département du Commerce.
Les inscriptions au chômage ont augmenté aux Etats-Unis la semaine dernière à 218.000 après 217.000 la semaine précédente, selon le département du Travail.
L'inflation allemande, calculée selon les normes européennes (IPCH), a ralenti plus que prévu en juillet, à 1,8% sur un an, montrent les données préliminaires de l'Office fédéral de la statistique.
En France, le chiffre préliminaire de l'inflation des prix à la consommation, harmonisée aux normes européennes, est ressorti à +0,9% en juillet, tandis que les prix à la production dans l'Hexagone ont reculé de 0,2% en juin.
Le taux de chômage en Allemagne est resté stable en juillet dans la première économie d'Europe, à 6,3%, tandis que dans l'ensemble de la zone euro, il s'est établi à 6,2%, un niveau également inchangé par rapport à juin.
CHANGES
Le dollar se dirigeait jeudi vers son premier gain mensuel depuis le début de l'année, soutenu par la confiance des investisseurs dans la résilience de l'économie américaine. Il devrait prendre environ 3% face à un panier de devises de référence.
L'euro rebondit d'un plus bas de sept semaines à 1,1431 dollar (+0,26%) mais devrait perdre près de 3% sur l'ensemble du mois.
Le yen se traite à 150,57 pour un dollar après la décision de la BoJ de ne pas toucher à ses taux directeurs.
La livre sterling s'affiche à 1,3218 dollar (-0,14%) à une semaine de l'annonce de la décision politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE).
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se replie de 3,8 points de base, à 4,3402%, après les chiffres de l'inflation PCE aux Etats-Unis et au lendemain du statu quo sur les taux décidé par la Réserve fédérale américaine (Fed).
Celui du Bund allemand de même échéance a cédé en clôture 1,5 point de base, à 2,691%.
PÉTROLE
La menace de Donald Trump de résoudre le conflit entre l'Ukraine et la Russie via de nouveaux droits de douane secondaires et la hausse surprise des stocks de brut américains la semaine dernière pèsent sur les cours du pétrole.
Le Brent reflue de 0,82% à 72,42 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décline de 1,79% à 68,74 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
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