Des obstacles persistants, tels qu’une culture financière limitée, une surcharge d’informations et des procédures complexes, continuent d’empêcher les citoyens de l’Union européenne de transférer leur épargne des dépôts bancaires à faible rendement vers des solutions d’investissement à long terme, estime l’Efama, l’association européenne des gestionnaires d’actifs. Cette dernière exhorte donc les décideurs politiques à offrir une expérience client « plus intuitive, plus engageante et plus accessible », en particulier pour les investisseurs débutants.
Dans sa réponse à l’appel à contribution de l’Esma, le régulateur européen, sur le parcours de l’investisseur particulier, l’Efama formule des recommandations sur la manière de simplifier le processus d’investissement afin de mieux servir les épargnants européens.
Fidèle à ce qu’elle a déjà dit dans le passé, l’Efama recommande notamment de réduire la surcharge d’informations. Selon elle, les informations réglementaires sont actuellement « trop nombreuses et trop techniques ». Elle conseille donc de passer à des formats plus conviviaux, permettant aux clients de détail d’accéder aux informations clés dans un format plus digeste. « Les investisseurs devraient avoir la possibilité d’approfondir l’information s’ils le souhaitent, mais la qualité et la clarté devraient primer sur la quantité », selon l’association.
Dans les informations fournies aux investisseurs, l’Efama prône un meilleur équilibre entre les opportunités et les risques. « Une insistance excessive sur le risque peut décourager les investisseurs potentiels au lieu de les encourager », prévient l’association.
Par ailleurs, l’association pense qu’il faudrait exploiter les outils numériques pour améliorer l’éducation financière, même s’ils doivent compléter et non remplacer les conseils humains et une solide éducation financière.
L’Efama met en garde contre l’introduction de nouveaux tests, tel que le test du « meilleur intérêt », qui risquent de compliquer le processus d’investissement sans apporter de réels avantages aux investisseurs finaux.
Enfin, l’Efama suggère de simplifier le KID Priips , qui, selon elle, est « rarement lu ou compris par les investisseurs particuliers ». L’association s’oppose fermement aux révisions coûteuses et lourdes, mais préconise « des améliorations ciblées et à fort impact ». Il s’agit notamment de supprimer les scénarios de performance au profit des performances passées et d'éliminer les informations implicites sur les coûts de transaction. « L’objectif devrait être un document plus intuitif et plus pertinent qui aide réellement les investisseurs à prendre des décisions éclairées ».
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