Dilma Rousseff, la présidente du Brésil, a été destituée mercredi par le Sénat, à une large majorité, pour maquillage des comptes publics. L'événement n'a guère étonné les Suisses, car depuis plus d'un an, ils suivent régulièrement dans la presse locale l'affaire Petrobas (du nom d'une société pétrolière), cet immense scandale de corruption qui secoue le Brésil. Une opération policière baptisée Lava Jato (« lavage auto »). Dès mars 2015, le ministère public de la Confédération annonçait que 400 millions de dollars avaient été bloqués dans 30 établissements basés en Suisse !
Se référant à un rapport d'audition, le quotidien Le Temps , basé à Lausanne, citait déjà huit banques suisses, installées à Genève : Banque Safra, HSBC, Royal Bank of Canada, Banque Cramer, Lombard Odier, Pictet, Julius Baer, Banque PKB. Il s'agit d'un système de corruption assez classique : pour obtenir des marchés, il fallait donner aux « bonnes ?uvres », comprenez aux très gourmands politiciens brésiliens, qui réclamaient autour de 3 % du montant des contrats. La Coupe du monde de football 2014 et les Jeux olympiques de 2016 n'ont pas échappé à ce racket.
L'argent sale reste très rémunérateur
Depuis une décennie, l'argent versé par des entrepreneurs arrivait sur des comptes dans des banques à Genève, à Zurich et à Lugano, les trois principales places financières...
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