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Kering-Le CA recule au T4 avec les difficultés de Gucci en Chine
information fournie par Reuters 15/02/2023 à 10:26

The logo of French luxury group Kering in Paris

The logo of French luxury group Kering in Paris

PARIS (Reuters) - Kering a fait état mercredi d'un recul de 7% à données comparables de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre, les restrictions sanitaires en Chine liées au COVID-19 ayant fortement pesé sur sa marque phare Gucci.

Les ventes de celle-ci ont reculé sur la période de 14% à données comparables, les fermetures temporaires de magasins en raison de la politique "zéro-COVID" de Pékin ayant fortement pesé sur le réseau de boutiques en propre.

Selon un consensus Visible Alpha cité par UBS, le chiffre d'affaires de Kering était attendu en baisse de 3% à données comparables au quatrième trimestre, avec un recul de 11% pour Gucci.

A la Bourse de Paris, l'action Kering reculait de 3,1% à 542,20 euros dans les premiers échanges, accusant la plus forte baisse du CAC 40, en légère hausse au même moment.

Au-delà des difficultés rencontrées par Gucci sur la fin 2022, la marque connaît un net ralentissement depuis quelques années.

Son directeur de la création, Alessandro Michele, a subitement quitté la maison en novembre après sept ans à ce poste à la suite de tensions avec la direction de Kering, ont déclaré des sources à Reuters.

Le groupe de luxe a nommé le mois dernier Sabato De Sarno pour le remplacer, avec la mission de donner un nouvel élan à la marque.

Gucci, principal centre de profit du groupe français, a vu ses ventes progresser de seulement 1% à données comparables sur l'ensemble de 2022, contre des progressions à deux chiffres pour les autres marques de Kering comme Yves Saint Laurent (+23%) et Bottega Veneta (+11%).

Son résultat opérationnel courant a stagné, à 3,73 milliards d'euros alors que celui de Yves Saint Laurent a bondi de 43% pour dépasser un milliard d'euros.

INFLEXION POSITIVE

Les performances de Gucci en 2022 "ne sont pas à la hauteur de nos attentes mais on est très confiants sur ce qu'on est en train d'engager pour la marque en 2023", a déclaré le directeur financier Jean-Marc Duplaix lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

Sabato De Sarno doit présenter sa première collection chez Gucci en septembre, ce qui fait dire à certains analystes qu'il faudra du temps avant qu'il puisse imprimer une dynamique à la marque.

"Nous pensons que cette publication laisse encore des interrogations, notamment sur la durée et le coût qu'il faudra pour avoir une inflexion positive chez Gucci et sur la possibilité que la croissance remarquable de Saint Laurent commence à se normaliser", ont indiqué dans une note les analystes de JPMorgan.

Le concurrent LVMH, qui possède entre autres les marques Dior, Louis Vuitton, Sephora et Hennessy, a pour sa part fait état le mois dernier d'une croissance organique de 9% au quatrième trimestre, après +20% lors du trimestre précédent, freiné lui aussi par les restrictions sanitaires en Chine.

DÉBUT D'ANNÉE "TRÈS ENCOURAGEANT" EN CHINE

Depuis, Pékin a mis fin à sa politique sanitaire de "zéro-Covid", ce qui fait espérer au secteur une reprise des dépenses de la clientèle chinoise dans les produits de luxe.

Le début de l'année a été "très encourageant" en Chine, a ainsi commenté le directeur financier de Kering, Jean-Marc Duplaix.

Au total, le résultat opérationnel de Kering sur 2022 ressort à 5,59 milliards d'euros, en hausse de 11%, mais la marge opérationnelle recule à 27,5% contre 28,4% un an plus tôt.

Pour 2023, Kering table sur une "trajectoire de croissance profitable" en dépit de la persistance d’incertitudes économiques et géopolitiques à court terme. Il vise une génération de cash-flow élevée et une forte rentabilité de ses capitaux employés.

"La prévision est relativement vague et nous pensons que les questions clés pour les investisseurs aujourd'hui porteront sur la trajectoire attendue des tendances du chiffre d'affaires pour 2023, ainsi que sur les investissements (et les implications en termes de marges) pour y parvenir", ont observé dans une note les analystes de Credit Suisse.

(Rédigé par Blandine Hénault, avec la contribution de Mimosa Spencer et Piotr Lipinski, édité par Matthieu Protard et Kate Entringer)

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