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Kering : la performance du troisième trimestre en deçà de celle du marché
information fournie par AOF 22/10/2025 à 18:12

(AOF) - Le chiffre d’affaires de Kering au troisième trimestre 2025 s’élève à 3,4 milliards d’euros, en recul de 10% en données publiées et de 5% en comparable (compte tenu d’un effet de change négatif de 5%). "La baisse de 5% en comparable du chiffre d’affaires au troisième trimestre constitue pour autant une forte amélioration séquentielle (-15% au deuxième trimestre 2025), dont environ la moitié s’explique par la performance des Maisons, au-delà des bases de comparaison favorables", explique le groupe de luxe.

En outre, Gucci, la marque phare de Kering, enregistre sur ce troisième trimestre un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros, soit un recul de 18% en données publiées et de 14% en comparable. "Les ventes dans le réseau en propre s'inscrivent en baisse de 13% en comparable, en nette amélioration séquentielle par rapport au second trimestre, notamment grâce à une meilleure dynamique en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest et au succès des nouveautés, en particulier dans la maroquinerie. Les ventes dans le réseau Wholesale sont en retrait de 25% en comparable", précise Kering sur ces ventes de Gucci.

"La performance de Kering au troisième trimestre, bien qu'en nette amélioration séquentielle, demeure en deçà de celle du marché. Cela renforce ma détermination à agir à tous les niveaux de l'entreprise afin de redonner à nos Maisons et à Kering la place qu'ils méritent. Nous travaillons sans relâche à notre redressement, comme en témoignent nos récentes décisions", a déclaré le directeur général Luca Di Meo.

AOF - EN SAVOIR PLUS

En savoir plus sur Kering

Points clés

- Groupe de luxe né en 1963 propriétaire des marques Balenciaga, Bottega Veneta, Gucci ou Yves-Saint-Laurent ;

- Chiffre d'affaires de 17,2 Mds€ réalisé à 30% en Asie-Pacifique, 8% au Japon, 29% en Europe et 24% en Amérique du nord, avec 91% des ventes dans le réseau en propre ;

- Modèle d'affaires de « pure player » du luxe, fondé sur une croissance organique mais supérieure à celle des marchés via l’autonomie créative des Maisons et les partenariats stratégiques ;

- Capital contrôlé à 42,2% (près de 59% des droits de vote) par la holding Aremis de la famille fondatrice, François-Henri Pinault présidant le conseil d’administration de 13 membres et Luca De Meo étant directeur général délégué depuis la mi-septembre.

Enjeux

- Agilité du modèle d’affaires face à un recul de 12 % des ventes en 2024 :

- renouvellement des directeurs de collections et des directions générales dans les maisons phares – Yves Saint Laurent, Gucci, Balenciaga et Bottega Venetta, assorti d’un rajeunissement de l’offre, d’une hausse de la part de la maroquinerie dans les revenus, rationalisation de la distribution-logistique, e-commerce, réseau Wholesale

- réduction de 5% des coûts en 2025, du même montant qu’en 2024, avec fermeture de 80 magasins),

- flexibilité financière via cessions immobilières -3 Mds€ espérés en 2025, et travail sur la dette par refinancement des anciens emprunts,

- montée en puissance des diversifications 
: lunetterie, lancée en 2015 : déjà 1,6 Mds€ de revenus pour le 2ème acteur mondial ; parfumerie, lancé en 2023 : achat de Creed, 2 lancements en 2024 et 2025 ;

- Stratégie environnementale « Care for the planet » de neutralité totale en 2033 :

- réduction des impacts de la chaîne d’approvisionnement (pollution de l’air et de l’eau, gestion des déchets et utilisation des sols…),

- « Index de développement durable des fournisseurs » et traçabilité du bien-être animal et d’utilisation des produits chimiques,

- Materials Innovation Lab dédié aux montres et à la joaillerie, et au textile,

- soutien à la biodiversité, l’agriculture régénérative

- Bilan en cours de renforcement : dette nette ramenée à 9,5 Mds€ et 1,4 Md€ d’autofinancement libre.

Défis

- Après la nomination, en septembre, de Francesca Bellettini, ex-PDG de Yves Saint-Laurent, à la tête de Gucci et 1er contributeur historique aux résultats, attente d’autres « ajustements » d’ici fin 2025 ;

- Accueil des investisseurs au nouveau plan stratégique qui sera annoncé au 1er trimestre 2026 ;

- Face à la hausse des tarifs douaniers américains, hausse des prix de vente malgré le recul marqué de la demande locale pour le luxe et la mode ;

- Suivi du dossier Valentino détenu à 30% avec option d’acquisition totale en 2030 ;

- Réaction au vol massif des données des clients, intervenu en juin 2025 ;

- Après un 1er semestre marqué par un repli de 15% des ventes et un retrait de la marge opérationnelle à 12,8% contre 17,5% un an plus tôt, absence de prévisions chiffrées pour 2025 ;

- Dividende 2024 réduit de plus de la moitié à 6 €, après acompte de 2 €.

Valeurs associées

317,3000 EUR Euronext Paris -2,07%

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