(AOF) - AlphaValue abaisse son opinion d’Achat à Accumuler et réduit son objectif de cours de 476 à 373 euros. "La conversation avec le directeur financier et l'équipe des relations publiques a confirmé nos perspectives prudentes. Le groupe a réitéré ses prévisions concernant les résultats du premier trimestre et a exprimé sa confiance dans le redressement de Gucci, tout en reconnaissant qu'il faudra plus de patience", explique le bureau d'études.
"Le directeur financier a confirmé qu'il n'y a pas eu de changement de tendances au deuxième trimestre et pas d'amélioration significative au niveau du chiffre d'affaires par rapport au premier trimestre 2024 (-11% pour le groupe/-21% chez Gucci). La contraction des ventes au détail sera principalement due à Gucci, et la poursuite de l'optimisation des ventes en gros continuera à peser sur les chiffres d'affaires d'Yves Saint Laurent et de Bottega Veneta", fait savoir AlphaValue pour justifier sa décision.
Malgré un environnement de consommation mondial difficile, le groupe de luxe a décidé de donner la priorité aux investissements dans ses marques. Les dépenses d'exploitation devraient augmenter entre 4 et 6% par rapport à l'année dernière. Kering prévoit une baisse du résultat opérationnel de 40-45% au premier semestre 2024, avec des marges opérationnelles qui s'amélioreront progressivement au second trimestre 2024.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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