Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Kaïs Saïed donné large vainqueur de la présidentielle en Tunisie
information fournie par Reuters 13/10/2019 à 23:09

 (Actualisé avec sondages réalisés à la sortie des urnes)
    TUNIS, 13 octobre (Reuters) - L'universitaire conservateur
Kaïs Saïed a remporté dimanche une victoire écrasante lors du
second tour de l'élection présidentielle en Tunisie, selon deux
sondages réalisés à la sortie des urnes.
    Une enquête de l'institut Emrod, citée par la radio
tunisienne Mosaïque FM, le crédite de 72,53% des voix et un
autre sondage, réalisé par Sigma Consulting et diffusé par la
télévision publique tunisienne, attribue 76,9% des suffrages à
ce professeur de droit à la retraite.
    Les résultats officiels du scrutin, qui l'opposait à l'homme
d'affaires Nabil Karoui, ne seront pas publiés avant lundi.
    Kaïs Saïed, qui a promis de rebâtir la démocratie amorcée
après la "révolution de jasmin" de 2011, est décrit par ses
partisans comme un homme humble avec des convictions. Le
candidat, qui a très peu dépensé pendant sa campagne, est
critiqué par ses détracteurs sur ses opinions jugées
conservatrices sur les sujets de sociétés et sur son soutien au
parti religieux Ennahda.  
    "Nous devons restaurer la confiance entre le peuple et les
dirigeants", a déclaré Kaïs Saïed à la télévision après la
diffusion de ces deux sondages. 
    Son opposant, l'entrepreneur des médias Nabil Karoui, a
déclaré lors d'une conférence de presse qu'il déciderait ou non
de faire appel après l'annonce des résultats officiels par la
commission électorale.
    Il a estimé ne pas avoir eu l'occasion de rivaliser
équitablement avec son adversaire.     
    L'homme d'affaires est sorti de détention seulement mercredi
après avoir passé l'essentiel de la campagne électorale
incarcéré en attendant le verdict de son procès pour corruption.
Il dément toutes les accusations le visant.    
    L'élection de dimanche est le troisième scrutin national en
cinq semaines, après le premier tour de l'élection
présidentielle en septembre, lors duquel Kaïs Saïed a obtenu
18,4% des voix et Nabil Karoui 15,6%, et des élections
législatives il y a une semaine.
    La faible participation et le rejet des candidats et partis
traditionnels a mis en lumière le mécontentement vis-à-vis de la
politique tunisienne huit ans après une révolution qui a apporté
la démocratie et inspiré le "printemps arabe".
    Le nouveau président tunisien sera confronté à de nombreux
défis. Sur le plan politique, la constitution d'une coalition
pourrait être complexe, les législatives de la semaine dernière
ayant abouti à la formation d'un Parlement fortement divisé,
avec une légère avance pour le parti religieux Ennahda. 
    L'économie tunisienne est par ailleurs affectée par un
chômage chronique, une inflation élevée et le pays doit faire
face aux réductions de dépenses publiques exigées par les
bailleurs internationaux.   

 (Tarek Amara et Angus McDowall ; Gwénaëlle Barzic et Myriam
Rivet pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.