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Jusqu’où peut aller la crise des banques régionales aux États-Unis ?
information fournie par Café de la Bourse 30/05/2023 à 11:52

(Crédits photo : Unsplash - Nik Shuliahin )

(Crédits photo : Unsplash - Nik Shuliahin )

La crise bancaire régionale aux États-Unis continue d'ébranler les marchés boursiers et pourrait se poursuivre, d'autant plus que la Réserve fédérale américaine (Fed) a augmenté ses taux pour la 10e fois en 14 mois en mai 2023, qui atteignent aujourd'hui un niveau jamais atteint depuis août 2007. De nombreuses banques régionales semblent en effet manquer de fonds pour faire face à la hausse de leurs besoins en liquidités.

Dans cet article, nous allons revenir sur les causes de cette crise des établissements bancaires régionaux aux États-Unis, ainsi que sur les potentielles prochaines victimes et les conséquences de cette crise sur l'économie américaine.

Qu'est-ce qui a entraîné la chute de plusieurs banques régionales américaines ?

La gestion des fonds des plus petites banques américaines, notamment leurs décisions d'investissement avant le cycle de hausse des taux de la Fed, est un aspect important pour mieux comprendre la récente chute de plusieurs banques régionales.

La hausse rapide des taux d'intérêt a en effet entraîné des pertes importantes sur les portefeuilles obligataires de ces banques. Après avoir poursuivi une politique monétaire ultra-accommodante pendant des années, la Fed a décidé d'appliquer une politique monétaire plus restrictive avec des hausses rapides de taux d'intérêt, prenant de court de nombreuses banques.

Or, lorsque ces banques ont besoin de cash, elles doivent alors vendre des actifs pour obtenir de l'argent. Quand elles vendent leurs positions obligataires, cela provoque de réelles pertes dans leurs états financiers.

Si les clients de ces banques doutent de la santé financière des établissements financiers qu'ils utilisent, alors ils vont avoir tendance à vouloir retirer tout ou une partie de leurs fonds. La hausse des besoins de liquidité de ces établissements bancaires va entraîner davantage de clôture de positions perdantes par ces banques, ce qui va conduire à encore plus de pertes.

Cette situation va alors pousser les clients à transférer leurs fonds vers des banques plus grandes et supposément plus stables.

Ici, la notion de bank run ou ruée vers les guichets est essentielle. C'est en effet ce mouvement de retrait de fonds massif, dû à des doutes sur la capacité d'une institution financière à honorer ses obligations financières, qui crée une perte de confiance globale. Cela va alors pousser plus de clients à retirer leurs fonds, affaiblissant ainsi le niveau de liquidité de ces banques.

D'autres banques régionales vont-elles faire faillite ?

La chute de la Silvergate Bank, de la Silicon Bank Valley (SVB) et de la Signature Bank en mars dernier, suivie de la faillite de la First Republic Bank en avril, a renforcé la pression sur le secteur bancaire aux États-Unis et dans le monde entier.

Les banques régionales les plus petites ont été particulièrement touchées par cette crise, car elles ont plus de difficultés à faire face aux stress bancaires et à la défiance des investisseurs et des clients.

Parmi les banques régionales les plus vulnérables, c'est-à-dire celles présentant des risques de liquidité ou de capital importants, on retrouve notamment PacWest, Western Alliance, First Horizon, Comerica, KeyCorp ou Truist Financial.

Quelles conséquences la crise des banques régionales aux États-Unis va-t-elle entraîner ?

La crise bancaire régionale aux États-Unis a été déclenchée par un certain nombre de facteurs, notamment la mauvaise gestion des fonds des banques régionales et la hausse rapide des taux d'intérêt imposée par la Réserve fédérale, comme nous l'avons vu.

Mais elle a également été aggravée par la perte de confiance des clients dans la capacité des petites banques à gérer leur argent. Si les clients ne font plus confiance aux petites banques, ils peuvent retirer massivement leurs fonds, ce qui peut entraîner des faillites supplémentaires.

En réaction aux faillites bancaires américaines, les plus grandes institutions financières du pays, telles que JP Morgan Chase, ont renforcé leur position en détenant une part importante des actifs du marché bancaire américain. Selon Bloomberg, seulement 3 % des banques détiennent 86 % des actifs.

Cette concentration des actifs et ce manque de diversité dans le secteur bancaire américain peuvent entraîner une situation de domination sur le marché, ce qui peut avoir des conséquences négatives pour les clients et pour l'économie en général.

De plus, les banques ont resserré leurs normes de prêt dans de nombreuses régions, notamment en raison de l'incertitude économique actuelle et des préoccupations concernant la liquidité.

Cette situation a entraîné une réduction considérable des volumes de prêts accordés, en particulier pour les nouveaux clients. Cette restriction peut avoir des conséquences sur le développement de projets d'entreprises, qui peuvent avoir besoin de financement pour prospérer.

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