par Gabrielle Tétrault-Farber et Antoni Slodkowski
TOKYO/VARSOVIE, 2 août (Reuters) - L'athlète biélorusse Kristina Tsimanouskaïa, qui a manqué dimanche d'être rapatriée de force dans son pays après avoir émis des critiques à l'encontre de ses entraîneurs aux Jeux olympique de Tokyo, s'est réfugiée lundi dans l'enceinte de l'ambassade de Pologne au Japon et devrait rejoindre la Pologne dans les prochains jours, dotée d'un "visa humanitaire".
Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Marcin Przydacz, a déclaré à Reuters que la sprinteuse âgée de 24 ans, qui aurait dû prendre le départ du 200 mètres lundi, "prévoyait de gagner la Pologne dans les jours à venir".
"La Pologne fera tout ce qui est nécessaire pour l'aider à poursuivre sa carrière sportive. La Pologne défend toujours la solidarité", a-t-il écrit sur Twitter.
Kristina Tsimanouskaïa est arrivée à 17h00 heure locale (08h00 GMT) à l'ambassade de Pologne dans la capitale japonaise, à bord d'un monospace gris. Tandis qu'elle pénétrait dans l'enceinte diplomatique en portant ses bagages estampillés aux couleurs de la délégation biélorusse a Tokyo, une femme a brandi le drapeau blanc et rouge de l'opposition biélorusse aux portes de l'ambassade.
Selon une source du ministère ukrainien de l'Intérieur, l'époux de Kristina Tsimanouskaïa, Arseni Zhdanevich, se trouve en Ukraine.
Cette amorce d'incident diplomatique en marge des Jeux olympiques, initialement rapporté par Reuters , a de nouveau mis en lumière la situation politique en Biélorussie, après le détournement vers Minsk fin mai d'un avion commercial qui transportait un opposant biélorusse, sur ordre du président Alexandre Loukachenko.
Les vastes manifestations organisées pour contester sa réélection jugée frauduleuse le 9 août 2020 ont été sévèrement réprimées, et la plupart des chefs de file de l'opposition sont emprisonnés ou ont été contraints à l'exil.
(Reportage Gabrielle Tetrault-Farber et Antoni Slodkowski, avec la contribution de Karolos Grohmann, Ilya Zhegulev, Margaryta Chornokondtratenko et Chang-Ran Kim, avec la contribution d'Alan Charlish à Varsovie ; rédigé par Leela de Kretser; version française Myriam Rivet, édité par Nicolas Delame)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer