Tous les avions en service, des centaines de saisonniers embauchés, une attention particulière aux équipements des athlètes: la "robustesse" des opérations sera l'une des priorités d'Air France lors des Jeux olympiques de Paris 2024, ont indiqué mardi ses responsables.

( AFP / MIGUEL MEDINA )
La compagnie aérienne, partenaire officiel des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), s'est dite prête à répondre au défi de transporter environ 20% des athlètes attendus lors de ces compétitions sportives - et même 35% de ceux des Jeux paralympiques -, dans le contexte d'un "pic d'été" de la fréquentation de ses lignes, avec jusqu'à 125.000 passagers quotidiens.
"Nous ferons voler toute notre flotte", a souligné la directrice générale d'Air France, Anne Rigail, lors d'une conférence de presse à Paris, révélant que la compagnie "atteindra pour la première fois depuis la période Covid le niveau d'activité" de 2019.
Air France, qui avait réduit ses effectifs pour diminuer ses coûts fixes pendant la crise sanitaire, a recommencé à embaucher "fortement de manière à être au rendez-vous" des JOP, a affirmé Mme Rigail: 2.000 personnes ont été engagées en CDI en 2023, dont 500 pilotes et 400 mécaniciens.
En outre, 850 hôtesses et stewards vont être embauchés en contrat saisonnier pour l'été, et 250 pour assurer "la robustesse opérationnelle" au sol, selon la dirigeante.
Et "pour faire face aux imprévus", alors que la disponibilité des pièces de rechange s'avère problématique dans tout le secteur aérien, Air France a prévu de faire passer à 15 le nombre d'avions de réserve pour remplacer un appareil en panne, soit environ deux fois plus qu'habituellement, a souligné Mme Rigail.
Plus que les volumes de voyageurs, qui ne devraient globalement pas dépasser ceux d'un été normal, ce sera leur nature qui va poser un défi à la compagnie.
Habituellement, 50% de ses passagers ont pour terminus Paris, le solde étant en correspondance. Pendant les Jeux, plus de 60% des clients d'Air France devraient avoir l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle comme destination finale, contraignant à renforcer les opérations d'accueil au sol, notamment la livraison de bagages.
Ce dernier volet constituera aussi un facteur de complication, chaque athlète voyageant en moyenne avec quatre bagages dont un "hors format": kayak, vélo, fauteuil roulant...
Des "parcours spécifiques" pour les athlètes seront mis en place en coopération avec le gestionnaire des aéroports de Paris, le Groupe ADP, notamment un enregistrement des bagages déporté au Village olympique à la fin des compétitions, le tout pour éviter de saturer les terminaux.
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