
Mario Draghi a dû réviser en baisse ses prévisions de croissance alors qu'il comptait dessus pour réduire la dette. (© AFP)
Avec une dette publique hypertrophiée, la Péninsule a tout à perdre de la remontée des taux.
L’Italie serait-elle en train de redevenir «l’homme malade de l’Europe», pour reprendre l’expression attribuée à l’empereur Nicolas Ier ? Au regard de l’évolution du taux des emprunts d’État italiens à dix ans, il est légitime de se poser la question.
En un an, le rendement des Buoni del Tesoro Poliennali est ainsi passé de 0,8% à plus de 4%, un niveau inconnu depuis décembre 2013. Et cette remontée s’est accélérée récemment, avec un gain de 100 points de base (1%) sur la première quinzaine de juin.
Une trajectoire inquiétanteMais, au-delà de cette escalade, c’est l’écart de rendement avec les emprunts allemands de même durée, la référence obligataire en Europe, qui est scruté par les investisseurs. Or, avec un taux du Bund à 1,6%, cet écart ou spread s’élève désormais à près de 250 points de base (2,5%), un niveau considéré comme critique. Certes, l’écart est encore loin des 550 points de base qui prévalait à l’acmé de la crise des dettes souveraines en 2012. Mais la trajectoire apparaît inquiétante dans la mesure où la dette publique italienne représente peu ou prou 150% de son produit intérieur brut (PIB).
«Ces dernières années, l’Eurosystème [composé de la Banque centrale européenne et des banques centrales nationales des pays de l’UE], a été – et de loin – le plus gros acheteur de dette italienne, rappellent Juliette Cohen et Bastien
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