(AOF) - Samy Chaar, chef économiste chez Lombard Odier Darier Hentsch, estime que le futur impact des tragiques événements survenus en Israël et à Gaza sur les marchés dépendra en grande partie de l’éventuelle escalade du conflit et de ses répercussions sur la production mondiale de pétrole. "Les actifs financiers n’ont, jusqu’à présent, pas réagi de manière alarmante aux événements survenus depuis le 7 octobre, mais la volatilité géopolitique exige une surveillance étroite", poursuit-il.
Lombard Odier s'attend à ce que le conflit reste localisé. Toutefois le risque d'escalade demeure élevé et nous continuons à suivre la situation de très près", précise le gérant.
Pour l'économie israélienne, ajoute Samy Chaar, les perturbations dans les dépenses de consommation, les échanges commerciaux et le marché du travail devraient entraîner une contraction d'environ 1 à 1,5% au quatrième trimestre.
"Selon notre scénario de base, le conflit ne devrait pas modifier le statu quo en matière de production pétrolière dans la région. Nous pensons que certaines pressions maintiendront les cours autour de 90 dollars/baril durant les prochains mois, voire à un niveau légèrement plus élevé. En effet, l'offre mondiale est restreinte, les stocks faibles et la demande résiliente – avec le ralentissement dans les marchés développés compensé par la demande robuste des marchés émergents, y compris de la Chine".
Selon le gérant, il existe néanmoins des scénarios dans lesquels la production de pétrole pourrait être affectée, avec notamment des baisses de production et/ou des embargos en guise de représailles de la part des pays producteurs de pétrole, comme en 1973. "Ce scénario nous paraît peu probable".
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