PARIS, 8 octobre (Reuters) - Elisabeth Borne a dénoncé dimanche des "ambiguïtés révoltantes" de La France insoumise (LFI) en réaction aux attaques du Hamas contre Israël, épinglant un "antisionisme qui est parfois une façon de masquer une forme d'antisémitisme".
Le parti dirigé par Jean-Luc Mélenchon est accusé par une partie de la classe politique d'avoir mis sur le même plan les attaques contre Israël et la colonisation des territoires palestiniens.
"Toute la violence déchaînée contre Israël et à Gaza ne prouve qu'une chose : la violence ne produit et ne reproduit qu'elle-même", a estimé de son côté Jean-Luc Mélenchon sur X (ex-Twitter) tandis que le groupe parlementaire LFI a déclaré que l'offensive du Hamas intervenait "dans un contexte d'intensification de la politique d'occupation israélienne".
"C'est très choquant, on ne peut pas dans le contexte actuel renvoyer dos à dos le Hamas - dont je rappelle que c'est une organisation reconnue comme terroriste par l'Union européenne - et un Etat démocratique victime d'attaques terroristes", a estimé Elisabeth Borne sur BFMTV.
"Il y a beaucoup d'ambiguïtés et de la complaisance", a-t-elle ajouté.
"Madame Borne profite de la guerre au Moyen-Orient pour mener sa guerre contre LFI", a répondu Jean-Luc Mélenchon sur X.
La France "suit de très près" la situation en Israël, a encore déclaré la Première ministre, selon qui il est encore trop tôt pour confirmer une information selon laquelle un Français serait porté disparu.
Dans un avis aux voyageurs diffusé dimanche à la mi-journée, le Quai d'Orsay déconseille aux ressortissants français de se rendre à Jérusalem et dans les territoires occupés "au vu des risques de dégradation de la situation".
"Si vous vous trouvez à proximité immédiate de la bande de Gaza, il convient d’éviter tout déplacement et de rester à son domicile", ajoute le ministère des Affaires étrangères.
Elisabeth Borne a également rappelé qu'Air France AIRF.PA avait suspendu ses vols vers Tel Aviv dans l'immédiat.
Concernant la sécurité autour des synagogues et des écoles juives en France, la Première ministre a déclaré qu'il n'existait "pas de menace particulière à ce stade" mais que les pouvoirs publics resteraient "extrêmement vigilants" aussi longtemps que nécessaire.
(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse)
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