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Irak-Sadr appelle à l'unité et met en garde contre une guerre
information fournie par Reuters 11/06/2018 à 20:36

 (Actualisé avec arrestations)
    par Ahmed Aboulenein
    BAGDAD, 11 juin (Reuters) - Le religieux Moktada al Sadr,
dont le parti est arrivé en tête des élections législatives en
Irak le mois dernier, a appelé lundi à l'unité des Irakiens
après l'incendie qui s'est déclaré sur le site où étaient
entreposées la moitié des urnes utilisées lors du scrutin du 12
mai.
    Le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi a affirmé que
l'incendie qui s'est produit dimanche à Bagdad était "un complot
conte la nation et sa démocratie" tandis que le Parlement a
ordonné un nouveau comptage manuel, plusieurs partis politiques
faisant état de fraudes.
    Selon les autorités, les urnes n'ont pas été endommagées et
cela ne devrait pas affecter le nouveau comptage bien que cet
incident alimente les craintes de violences.
    "Cessez de vous battre pour des sièges, des postes, des
gains, de l'influence, du pouvoir ou de l'autorité", écrit
Moktada al Sadr, dont le parti refusant l'influence américaine
autant qu'iranienne, est arrivé en tête du scrutin.
    "N'est-il pas temps de s'unir pour bâtir et reconstruire au
lieu de brûler des urnes et de refaire des élections juste pour
un siège ou deux ?" s'interroge-t-il dans un article publié par
ses services.
    Dans son message, Moktada al Sadr estime que certaines
formations politiques tentent de plonger le pays dans une guerre
civile et affirme qu'il ne participera pas à une telle
entreprise.
    L'un des conseillers du dignitaire religieux a estimé
dimanche que l'incendie visait soit à provoquer de nouvelles
élections, soit à dissimuler une fraude.
    Une juridiction irakienne a ordonné l'arrestation de quatre
personnes, trois policiers et un employé de la commission
électorale, tous accusés d'être à l'origine du sinistre.
    Le président du Parlement sortant, Salim al Djabouri, battu
de justesse lors du vote, a demandé que de nouvelles élections
soient organisées car, selon lui, l'incendie est la preuve que
des fraudes ont eu lieu.
    Ce scénario a peu de chance de se produire car seule la Cour
suprême fédérale est habilitée à décider de la tenue de
nouvelles élections, a rappelé un porte-parole d'Haïdar al
Abadi.
    Un porte-parole d'Hadi al Amiri, chef de milices chiites
soutenues par l'Iran dont la liste Fatih est arrivée en seconde
position, a indiqué que son parti n'envisageait pas cette
solution.
    "La solution de compromis est un nouveau comptage manuel",
a-t-il dit.
    "L'Iran aurait préféré que le Fatih ou que (le parti) Etat
de droit (de l'ancien Premier ministre Nouri al Maliki) fassent
mieux que Sadr, donc toute répétition dont sortirait un scénario
différent est mieux pour l'Iran", a estimé Renad Mansour,
chercheur à la Chataham House de Londres.
    Pour ce premier scrutin depuis la défaite du groupe Etat
islamique qui avait conquis un tiers du pays lors d'une
offensive éclair en 2014, les Irakiens ont opté pour un système
de comptage électronique.
    Certains dirigeants affirmaient qu'un décompte manuel était
nécessaire pour s'assurer que le système ne cachait pas de
dispositif frauduleux.

 (Ahmed Abouleinen; Pierre Sérisier pour le service français)
 

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